Eric
Bling - What's nu ?
Johnny
Cash vit encore ! Il
se cache sous le pseudo d’eric Bling… Plus sérieusement,
ce nouvel album de ce bordelais d’origine mélange folk
et blues avec slide guitare, bottleneck, harmonica et voix
grave quelque qui évoque aussi bien la sécheresse d’un
Calvin Russel que l’extravagance du Beck de Mellow gold
ou de One foot in the grave. Au total 13 titres joués au
coin du feu, chaleureux et accueillant qui ne demandent
qu’à convaincre. (3.5)
Benoit Richard
Site
officiel d'Eric Bling
http://elprecords.free.fr
Rancho
Relaxo Allstars - The Answer Is Always Yes
Non
content de mener à bien son propre label Abe Duque
record, Abe Duque produit de la musique électronique
sous le nom de Rancho Relaxo Allstars. Un projet
totalement foutraque, monté avec l’idée de s’amuser,
de faire la fête tout en faisant de la musique. En
compagnie d'une bande de copains, Abe Duque crée
les Rancho Relaxo Allstars suite à une série de
soirées "Rancho Relaxo" qui se tenaient au
Limelight Club de New York et durant lesquels tout ce
petit monde de faire de la musique improvisé avec des
machines de leur choix. Plus tard, tous els participants s
se sont retrouvés en studio pour immortaliser tout ça et
donner naissance à un album inclassable, entre dub,
electro, country, expérimental, et aux relents psychédéliques.
Bref un OMNI des plus stimulants qui mérite vraiment le détour !
(4.0) Benoit
Richard
Abe
Duque records/nocturne – 2007
Gabriel
Rios - Angelhead
Musicien
Belgo-Portoricain Gabriel Rios est de retour avec
un troisième album sur lequel il nous offre une fois
encore un mélange de rythmes électroniques de musique
latino et de pop pour un résultat mitigé mais qui, avec
le retour du soleil et de la saison estivale, ne devrait
pas avoir de mal à faire danser les clubbers aux goûts
faciles. (2.5)
Benoît Richard
www.myspace.com/gabrielrios
Doctype
- Memoirs of a Nervous Breakdown
Nouvelle
incursion dans la galaxie Dirty laboratory, (sorte d’Anticon
à l’américaine) d’où nous arrive des artistes hip
hop pour le moins confidentiels mais jamais dénués
d’intérêt. Avec cette sixième sortie, ce jeune label
nous emmène vers un hip hop foutraque, qui part un peu
dans tous les sens entre jazz, musique latino et lounge
music (on reconnaît même un sample de Air !).
La production
n’est pas top comme malheureusement souvent chez Dirty
laboratory, mais l’efficacité et le côté bricolo
de l’ensemble font de cet album au final un petit objet
musical pas si désagréable que ça. (4.0)
Benoit Richard
Dirty
laboratory – 2007
www.myspace/doctype
The
Young Gods - Super ready / fragmenté
Vétérans
de la scène indus, les Young Gods sont une véritable
institution au même titre que Nine Inch nails.
Avec cette manière de faire de la musique, le groupe
suisse est reconnaissable entre mille. Personnellement, la
dernière fois que j’ai écouté un de leurs cds c’était
avec Only heaven en 1995. 12 ans après, rien n’a
vraiment changé, même son, même chant aérien, mêmes
samples, même façon de construire les titres, avec ce côté
apocalyptique, fin du monde, ces des rythmes de batterie
assénés comme des coups de marteaux… bref, le groupe
perpétue un style très personnel, comparable à Motorhead,
dans un tout autre genre. L’occasion de se plonger dans
l’univers d’un groupe à part. (3.5)
Benoit Richard
Pias
– 2007
Le
site officiel de The Young Gods
Naast
- Antichambre
Les
années 60 en France virent l’avènement d’un courant
unique en son genre qui consistait à parodier en Français
le style et les sonorités venues d’outre Manche et
d’outre Atlantique. Ca s’appelait les yé-yés et ça
a vu débouler une kyrielle d’artistes désormais vieux
ou expatriés en Suisse. Naast en est la version contemporaine. Soit la (pâle) copie du punk
franco-britannique de la toute fin des seventies cumulé
la triste copie des Babyshambles
de Pete Doherty, tout propre tout lisse, gominé au gel fixation béton
de L’Oréal.Ca n’a aucun intérêt, et en comparaison
les Dirty pretty things de Carl
Barat ou les demi réussites de Radio
4 apparaissent comme les meilleurs albums de tous les
temps. Sérieux EMI… comment peut-on publier Herman
Dune Et Naast
sur le même label. Un groupe de lycéens qui aurait à
l’époque fini sur cassette magnétique qu’on s’échange
à la récré… et n’aurait jamais du dépasser le CD-R
en 2007. Décidemment les voies des maisons de disque sont
impénétrables. Allez file ranger ta (anti) chambre (0.0)
Denis
Verloes
Source
Etc./EMI – Sortie le 15/01/2007 - Le
site officiel – L’espace
Myspace
Kalabrese
- Rumpelzirkus
Avec
son drôle d’accent et son electronica foutraque, Kalabresese
débarque sur nos platines avec un
album difficilement classable et dans lequel on
trouve pêle-mêle des rythmiques
minimales et délicates, des plans jazz, soul et
dub, des voix sensuelles, le tout additionné aussi bien
à des sonorités synthétiques qu’à divers bruits
(ustensiles de cuisine) ou à des instruments plus
traditionnels. C’est groovy à souhait, plutôt entraînant,
et suffisamment original et pertinent pour qu’on y jette
une oreille plus qu'attentive. (3.5)
Benoit Richard
Stattmusik/Nocturne
- 2007
The
Bishops - The Bishops
A
l’écoute de ce genre de projet, on se demande toujours
qu’est ce qui peut bien pousser des gamins d’à peine
20 ans à vouloir une fois encore et encore reproduire,
quasi à l’identique, un style et un son qui date d’il
y a plus de 40 ans. Car il faut bien l’avouer, hormis la
production (elle bien actuelle) tout semble, dans ce
disque, extrait du répertoire des Kinks ou des Beatles.
C’est sympa, ça rappelle des bons souvenirs, mais
au-delà de l’aspect clin d’œil nostalgique, on ne
pourra pas dire que ces britons fassent vraiment avancer
le schmilblick. Gentil quoi. (3.0)
Benoit Richard
Boxson/Anticraft
- 2007 www.thebishopsband.com
Ian
Cho - The waking woods
Si
une forêt pouvait parler, qu’est ce qu’elle pourrait
bien raconter ? C’est un peu la question que
c’est posé un jeune musicien australien au moment de
composer les morceaux de son premier album intitulé The
waking woods. A
sa manière, il a créé un langage musical, quelque part
entre l’organique et l’électronique, qu’il exprime
dans un album de musiques électroniques aux contours expérimentaux
et indistincts qui peut rappeler, pourquoi pas, les expérimentations
sonores de Pierre Henry dans les années 60. Ainsi
on découvre une musique abstraite, basée avant
tout sur les répétitions de motifs et qui évoque une
nature foisonnante, aux accents fantastiques, un peu à
l’image du poisson multicolore qui orne la pochette du
CD. Au final, un album étonnant et souvent déroutant,
aux sonorités assez fluides mais pas un disque aussi
facile d’accès qu’il n’y parait. (3.0)
Benoit Richard
Tovian
– 2006
www.tovianrecords.com
www.myspace.com/iancho
Basia Bulat - oh my darling
Avec
sa bonne tête de gamine tout droit sortie de "la
petite maison dans la prairie", Basia Bulat
arrive avec son folk direct et primesautier, en provenance
directe… du Canada où le disque a été produit. dotée
d'une voix à peine cassé, la jolie Basia
nous livre un disque varié, contrasté, qui nous en donne
à écouter pour toute l’année. Du printanier "before
I knew", de l’estival "I was a daughter"
à l’hivernal "December" (facile !), la gamine
nous dresse un joli florilège d’émotions mises en
musique avec grâce et beauté et dont on ne veut passe séparer
trop vite. Moins dépressive que Cat Power,
moins excentrique que Joanna Newsom,
plus jeune que Joan Baez,
Basia Bulat
entre discrètement au panthéon des folksingeuses de
talent avec 12 titres dont on espère qu’ils ne seront
que le début d’une longue carrière. (4.0)
Benoit Richard
Rough Trade/PIAS
- 2007 http://basiabulat.com
Jason
Edwards - (ouest)
Peu
auraient parié, il y a quelques mois encore, qu’untel
album paraîtrait sur le label Kill the Dj,
pourtant il faut bien se rendre à l’évidence c’est
bien l’album d’un songwriter qui parait ces temps-ci
sur le label cher à Ivan Smagghe. Enregistré en
quelques jours dans un appartement parisien, l’album de Jason
Edwards respire l’authenticité et la fragilité
d’un homme plus bourlingueur que rat de studio. Un homme
qui a exercé différents métiers, voyagé ici et là
avant de rencontrer les oreilles averties et de Cloé qui
sélectionnèrent le titre "codeine" pour la compilation
"Dysfunctional family". C’est donc tout
naturellement que parait aujourd’hui sur le label du célèbre
DJ ce disque à mi-chemin entre Simon & Gartfunkel,
Syd Barett et Will Oldham.
Au
programme : musique country-folk jouée avec des instruments
fatigués (guitare, tambourin, banjo, sax) et la voix envoûtante
et chaude de Jason Edwards. (ouest) est
typiquement le genre de disque sorti de nulle part mais
qu’on échangerait pas contre 100 barils de . Que du
bonheur ! (4.5)
Benoit Richard
killthedeejay
records/Nocturne - 2007 www.myspace.com/jasonedwardsktdj
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