Nouvel
album pour cette membre des Charalambides, également
collaboratrice de DJ Shadow, Electrice emmène
Christina Carter, et nous par la même occasion,
du coté de la musique folk dépouillée, du coté des
ruraux de l’Amérique profonde… une sorte de musique
jouée par des Amish, aurait-on été tentés de dire,
si l’électricité n’avait pas été utilisé dans
la conception de cet album.
Assez
proche des ambiances présentes sur les premiers albums
de Low, pour ne citer que les plus connus, la
musique de Christina Carter se présente presque
nue, laissant seulement apparaître une voix et une
guitare reliée à un ampli d’où sortent des notes à
peine modifiée par une pedal-steel.
Composé de 4 longs morceaux (le plus long faisait plus
de 12 minutes), l’album laisse une grande part à
l’improvisation tout en développant des climats
froids, une atmosphère quasi- monacale, dans laquelle
le silence peut presque être considéré comme un
instrument, tant son utilisation complète bien celle de
la voix et de la guitare.
Assez
monobloc et ascétique dans l’ensemble, Electrice
se révèle après plusieurs écoutes comme un album de
folk hanté, assez intéressant, notamment grâce à la
voix aérienne d’une Christina Carter plus que
jamais ensorceleuse.
Benoît
Richard
Tracklist
:
1. Second Death
2. Moving Intercepted
3. Yellow Pine
4. Words Are Not My Own
Durée
: 40'
Date
de sortie
: 18 Septembre 2006
Plus+
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