Après
deux EP particulièrement convaincant aussi bien
graphiquement que musicalement le groupe marseillais Elektrolux
confirme son avenir rock’n’roll sans concession et
rappelle que dans la cité phocéenne les machines à
laver et la pluie peuvent se substituer aux cigales et
au soleil.
Bienvenu
dans le format court, donc, le 1.2.3.4. avec claquement
de baguettes qui ratisse et pulvérise, Elektrolux,
c’est du Rock sous ses meilleures coutures, c’est du
lever matinal sous caféine, du rasage express au
coupe-chou et sans mousse, du, comme on dit par chez
nous, brut de décoffrage.
Wet
lance la cadence de l’énergie garage. Utilisation du
micro vintage pour doubler la voix, double basse sur Laundromat
(le tube rock a billy de l’album), descente
harmonique, break avec changement d’intensité, voici
en quelques mots les outils d’Elektrolux. C#
girl
précise ses influences avec un refrain aux accents
Pixies et secondé par une voie éraillée proche de
celle d’Ian MacKaye de Fugazi. L’oud
d’Haykal Skouri, seule touche méditerranéenne de
l’album, est intelligemment posé sur Sore
eyes et évite un orientalisme de façade pour
edifier en appui sur des riffs électriques un mur des distorsions.
The death of rock n’roll est une chanson hommage ou
une chanson pilote, la ligne pure rock dont il ne faut
jamais se départir, une petite soeur de Brand new
cadillac des Clash. Mais Elektrolux sait aussi être
sautillant. Axis
of evil entame par une basse aux accents funky mais
attention il ne faut pas s’attendre à du James Brand
non plus, l’influence serait à chercher du côté de
Bauhaus sur l’album Mask.
Elektrolux
bombarde, dégage. Sur la couverture, Elvis en droopie
comique pose en triple exemplaire derrière un marteau
et une faucille, une double influence à la combinaison
efficace.
Cédric Vigneault
Tracklist
Wet
C# girl
Laundromat
Ridin’high
The good one
Axis of evil
Sore eyes
The deth of rock n’roll
Glad all over
So what
Collected
Summer song
Durée
: 32’36
Date de sortie : janvier 2007
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Elektrolux
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