musique

The low lows - Fire on the bright sky

Monotreme/Import

[5.0]

 

 

Séance de rattrapage. Parce que oui, certes, nous sommes passés à coté de Fire on the Bright Sky à l’époque exacte de sa sortie, à l’été dernier chez Monotreme, le  label anglais qui nous avait mis l’eau à la bouche avec Thee More Shallows, Cerberus Shoal et 65 days of Static.

 

Le leader du groupe Parker Noon nous avait déjà gâté avec son premier projet Parker et Lili. Il y en sortait d’ailleurs déjà un  the Low Lows, au titre annonciateur. Lili s’occupe toujours des arrangements sur ce nouvel et troisième album mais a désormais quitté le groupe. Mais comme le juste sublime ne pouvait s’arrêter là, elle laisse auprès d'un Parker nostalgique, leurs deux autres compagnons à la sensibilité accrue, Jeremy Wheatley et Daniel Rickard.

 

Parker, ce chanteur dont la seconde passion après le whisky, est la musique nous enchante une nouvelle fois avec une  réelle intensité. On pense à Palace et Bonnie Prince Billy… mais il y a quelque chose d’autre.

 

Rien à jeter en effet dans ce très bel album de broken folk. Chaque morceau vaut son pesant d’or. Dear Flies Love Spider nous laisse sous le charme d’entrée. Cette impression ne va plus nous quitter. L’orchestration est juste sublime, les textes ciselés. On se prend aisément à fermer les yeux.  Le noir fait place à la flamme du soleil brûlant de Georgie.

Foncièrement cliché mais jamais kitch, on y entend l’immense plaine, les cavalcades de chevaux, la patine du temps qui passe, l’intensité de la conquête. L’Amérique comme on la rêvait. On se voit ensuite peu à peu dans un road movie, assis sur fauteuil du passager, les pieds sur le tableau de bord, la tête en arrière, les cheveux qui fouettent nos visages avec le vent, lunette de soleil et sourire au lèvres, roulant au pied des Appalaches….

 

La voix est usée par la réverbération, elle ouvre un immense espace, les rythmes sont d’une grande tendresse, les claviers vibrent, la batterie se laisse caresser. La voix est nostalgique mais couverte d’espoir. Quand la batterie commence à gronder on sent une immense énergie se dégager, tout reste à conquérir.

 

L’artwork est lui aussi extrêmement sensible et poétique, dessin psychanalytique à la plume : l’animal sauvage sublimé par la mutilation. Le livret qui accompagne le disque parle de l’usure du temps, de ce qui reste et de l’inconnu. Il se conclut par une photo de Parker salement amoché mais qui se rend à la fête foraine, tout est dit.

 

Marine Augereau

 

Tracklist

01. Dear Flies, Love Spider

02. White Liner

03. Velvet

04. St . Neil

05. Wolves Eat Dogs

06. Lane Fire

07. Poor Georgia

08. (No Such Thing As) Sara Jane    

09. Aquanaut

10. Russian Ending

Date de sortie : septembre 2006

Durée de l’album : 49min

 

Plus+

www.myspace.com/thelowlo ws

www.monotremerecords .com

Concert a emporter

Le clip-video officiel