Séance
de rattrapage. Parce que oui, certes, nous sommes passés
à coté de Fire on the Bright Sky à l’époque
exacte de sa sortie, à l’été dernier chez Monotreme,
le label
anglais qui nous avait mis l’eau à la bouche avec Thee
More Shallows, Cerberus Shoal et 65 days
of Static.
Le
leader du groupe Parker
Noon nous avait déjà gâté avec son premier
projet Parker et Lili. Il
y en sortait d’ailleurs déjà un
the Low Lows, au titre annonciateur.
Lili s’occupe toujours des arrangements sur ce
nouvel et troisième album mais a désormais quitté le
groupe. Mais comme le juste sublime ne pouvait s’arrêter
là, elle laisse auprès d'un Parker
nostalgique, leurs deux autres compagnons à la
sensibilité accrue,
Jeremy Wheatley et Daniel
Rickard.
Parker, ce chanteur dont la seconde passion après le whisky, est la
musique nous enchante une nouvelle fois avec une réelle
intensité. On pense à Palace et Bonnie
Prince Billy… mais il y a quelque chose d’autre.
Rien
à jeter en effet dans ce très bel album de broken
folk. Chaque morceau vaut son pesant d’or. Dear
Flies Love Spider nous laisse sous le charme
d’entrée. Cette impression ne va plus nous quitter.
L’orchestration est juste sublime, les textes ciselés.
On se prend aisément à fermer les yeux. Le noir
fait place à la flamme du soleil brûlant de Georgie.
Foncièrement
cliché mais jamais kitch, on y entend l’immense
plaine, les cavalcades de chevaux, la patine du temps
qui passe, l’intensité de la conquête. L’Amérique
comme on la rêvait. On se voit ensuite peu à peu dans
un road movie, assis sur fauteuil du passager, les pieds
sur le tableau de bord, la tête en arrière, les
cheveux qui fouettent nos visages avec le vent, lunette
de soleil et sourire au lèvres, roulant au pied des
Appalaches….
La
voix est usée par la réverbération, elle ouvre un
immense espace, les rythmes sont d’une grande
tendresse, les claviers vibrent, la batterie se laisse
caresser. La voix est nostalgique mais couverte
d’espoir. Quand la batterie commence à gronder on
sent une immense énergie se dégager, tout reste à
conquérir.
L’artwork
est lui aussi extrêmement sensible et poétique, dessin
psychanalytique à la plume : l’animal sauvage
sublimé par la mutilation. Le livret qui accompagne le
disque parle de l’usure du temps, de ce qui reste et
de l’inconnu. Il se conclut par une photo de Parker salement amoché mais qui se rend à la fête foraine, tout
est dit.
Marine
Augereau
Tracklist
01.
Dear Flies, Love Spider
02.
White Liner
03.
Velvet
04.
St
. Neil
05.
Wolves Eat Dogs
06.
Lane Fire
07.
Poor
Georgia
08.
(No Such Thing As) Sara Jane
09.
Aquanaut
10.
Russian Ending
Date
de sortie : septembre 2006
Durée
de l’album : 49min
Plus+
www.myspace.com/thelowlo
ws
www.monotremerecords
.com
Concert
a emporter
Le
clip-video officiel
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