Gravenhurst - Flashlights seasons
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Warp/
PIAS - 2004
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Après la résurrection du
rock fin 90's début 2000 (par le biais de groupes
souvent plus encensés que réellement intéressants),
la mode ne serait-elle pas au folk et au song-writing ?
La
question mérite d’être posée tant dernièrement de
nombreux artistes au talent d’écriture certain sont
arrivés sur le devant de la scène.
Certains avaient ouvert la voie (Tom Mac Rae et
son premier album éponyme majestueux, Jude et
son No One is Really Beautiful notamment).
D’autres
continuent à creuser le sillon, bon an mal an. On pense
ici au, peut-être, plus talentueux d’entres eux, Sufjan
Stevens, à l’orée d’une carrière que l’on
imagine riche et féconde, mais également à Will
Self des Okkervil River, à St Thomas
ou Devendra Banhart (et son merveilleux Rejoicing
in the hands).
A ces quelques noms, il faudra à présent compter sur Nick
Talbot (aka Gravenhurst), un jeune anglais de
Bristol, toute nouvelle signature de Warp, qui réédite
pour l’occasion son Flashlight Seasons, album
sorti l’an dernier chez Red Square.
Voici un album de folk dans la plus pure tradition
du genre : des mélodies intimistes, des textes à
fleur de peau (d’une noirceur incroyable, fait
d’amours déçus et de souvenirs douloureux), une voix
douce et apaisante, une guitare acoustique et un
harmonica pour couronner le tout. Le tout combiné avec
une ambiance quasi-religieuse, qui donne une dimension
supplémentaire et étonnante à l’album.
Une seule écoute suffit pour se rendre compte que Nick
Talbot pourrait être l’enfant caché de Nick
Drake, Paul Simon et d’Elliot Smith,
ces trois talentueux song-writers qui ont (entre autres)
donné les lettres de noblesse au genre.
D’ailleurs
Warp, label pourtant plutôt axé musique électronique,
ne s’y est pas trompé en signant ce jeune anglais au
talent plus que prometteur.
Flashlight Seasons est un de ces albums qui donne la
chaire de poule, qui vous met les larmes aux bords des
yeux et fait remonter à la surface des souvenirs
(parfois de vieux démons) pourtant bien enfouis.
On
devrait entendre parler encore longtemps de ce Nick
Talbot, capable d’émouvoir au plus haut point
comme personne ces derniers mois (années ?). Un
album intimiste, touchant et passionnant tout
simplement.
Olivier
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