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La petite histoire retiendra, comme le précise
en préambule de son site internet le label Massive
Advance, que les deux membres de
Fuyjiya & Miyaga se sont rencontrés
en 1997 sur un stade de Brighton en jouant au football.
Très vite copains, ils comprennent qu'ils s'intéressent
tous deux à des musiques telles que le Krautrock des
années 70 ou l'électronica du début des 90's. L’un
jouant du synthé et des boites à rythmes et l’autre
de la guitare, c’est tout naturellement qu’ils
forment un groupe de pop électronique downtempo qui débouchera
sur la sortie, en 2002, de l’album Electro Karaoke
In The Negative Style, un disque plaisant mais sans
relief.
En 2003 ils voient cet album remixé avec application et
quasiment sans faute par quelques surdoués de la scène
electronica : Pilote, Wevie Stonder, Two
Lone Swordsmen, Christian Vogel, Tobias
Schmidt entre autres.
De
bonne tenue du début à la fin, cette compilation donne
un petit aperçu de l’album original Electro
Karaoke mais dans une version plus flatteuse et
relookée. Sans être dénaturés mais marqués de
l’empreinte de ceux qui se sont penchés dessus, ces
remixes ont le mérite de se situer dans un ensemble cohérent
dans lequel on remarque une réelle continuité.
Avec
New Accounts Analysts remixé par Pilote on démarre
doucement sur un tempo et des arpèges proches de ceux
joués par Boards Of Canada. Remplie
d’accidents divers, de breaks et de scratches, la
version de King Holer de Wevie Stonder se
démarque par une approche plus radicale que sur le
titre original ce qui donne un puissance supplémentaire
au morceau et un résultat nettement plus intéressant
au final.
Sur
Electro Karaoke, les Two Lone Swordsmen,
tout comme Tobias Schmidt avec Tarr’s white
collar, « boostent » leurs
remixes avec des beats plus appuyés et une dynamique
qui rendent les morceaux plus entraînants. Une réelle
réussite en somme.
Le
reste, entre dub, hip-hop léger et électronica de
bonne facture, navigue sur une mer calme et sereine et
procurera de bonnes sensations aux amateurs de
musiques électroniques douces, simples et mélodiques.
Cette compilation de remixes ne restera sans doute pas
comme un classique du genre, mais elle aura le mérite
de proposer un ensemble homogène de musique électronique.
La plupart des titres retravaillés le sont par des noms
peu connus de la scène électro mondiale mais issus de
labels qui se distinguent souvent pour la qualité de
leurs productions dans le domaine de l’électro :
Skam, Tresor, Warp ou encore Novamute.
Des personnalités, quoi qu’il en soit, qui auront eu
le mérite de redonner vie à des titres, qui, pour
certains, paraissaient bien fade à l’origine.
Benoît
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