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The Organ - Grab That Gun 604records/Talitres  [3.0]

    THE ORGAN, quintet exclusivement féminin, a vu le jour à Vancouver en 2001.  Katie Sketch au chant et sa compagne de toujours, l'organiste Jenny Smyth, emmènent une formation plutôt charmante, au parfum de désuet. Désuet ? Au parfum de mythe en tout cas ! Pourquoi ? Car The Smiths reprend vie : conjugué au féminin pluriel.

    Avec The Organ difficile de cacher qu’on est embarqué dans un véritable flash back vers les années Morrrisey : elles battent la mesure, les guitares sont claires et stridentes, le chant est un étrange clone de la voix du Moz, le tout rehaussé d’un synthé 90ties et d’une efficacité impeccable qui évite à l’auditeur les mauvais souvenirs d’Echobelly.

Et puis, il y a aussi l’incomparable capacité à passer l’histoire du rock contemporain au travers de ce filtre Smithien constitutif. Les mélodies rappellent un peu The Cure et les débuts de Garbage, pour faire large. Sleeper aussi un peu à l’autre bout moins honorable du spectre pop.

L’album tient la route sans offrir de réelle grande surprise. Grab That Gun sonne oldy et léger. Il enchaîne les morceaux courts et dynamiques sur une bonne trentaine de minutes en alignant les perles thématiques sur le collier sonore.  L’album manque malheureusement d’un véritable tube ou de variations, ce qui tend à le rendre parfois monotone, n’aillons pas peur des mots.

The Organ mérite notre attention. D’abord parce qu’il rajeunit LE mythe, et que le groupe convoque un potentiel d’identification communautaire… Et puis, parce qu’après avoir fait les premières parties de groupes tels qu’Interpol, Hot Hot Heat, Walkmen, et écumé tous les festivals intéressants de l’été 2005, les filles réussissent à se faire un doux renom sur la scène internationale du live.

    Ces "cinq filles dans le vent" entourées de buzz manquent d’une réelle présence sur CD. C’est un fait. Qu’importe, parce que c’est sur scène que, paraît-il, elles déménagent. On soupçonne donc The Organ d’avoir devant elles les moyens de nous étonner, sans parvenir entièrement à le démontrer au fil de ce premier jet figé sur un album en demi teinte. A suivre…

Hervé Verloes

Tracklist

01. Brother

02. Steven Smith

03. Love Love Love

04. Basement Band Song

05. Sinking Hearts

06. A Sudden Death

07. There Is Nothing I can Do

08. I Am Not Surprised

09. No One Has Ever Looked So Dead

10. Memorize The City

11. Memorize The City (Remix)

Durée : 38'

Date de sortie : 12/07/05

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www.theorgan.ca

www.talitres.com