Actuellement
disponible en import, mais apparemment distribué par
Polydor à la rentrée, voici venir le duo un peu hype
et en début de buzz : Giant
Drag aka le batteur Micah
Calabrese et Annie
Hardy lead singer/guitariste. Les deux amis se sont
rencontrés à coups de parents interposés :
« mais si, rencontre-le/la, il/elle est musicienne
aussi … ». Genre d’approche qui concourt
généralement à brouiller, dès avant la rencontre,
les protagonistes. L’alchimie a pourtant bien pris et
après avoir tenté différentes additions de musiciens,
c’est sous la forme d’un duo (après-tout les White Stripes
aussi ne sont que deux) que Giant
Drag a pérennisé l’entreprise. Sans bassiste, Micah
multiplie les tours de force, jouant à la fois de la
batterie et du Roland SH09. La formule prend forme et
leur premier essai, une reprise, est applaudie à la
fois par Spin et le NME, qui n’hésite pas à les
comparer à la fois à My
bloody Valentine, The Pixies, Pj harvey, The Beach boys
et Nirvana.
On
sait que la presse musicale contemporaine a tendance à
galvauder les références, et même si
le niveau atteint par hearts
and unicorns n’approche encore jamais le génie
d’un Bleach
ou Surfer Rosa ;
on comprend néanmoins pourquoi ces rapprochements.
Ainsi, le mur du son guidé par une mélodie
constructive rappelle les grands moments du shoegazzing
valentinien, tandis que la rage non contenue condensée
en moins de cinq minutes n’est pas sans évoquer
l’immédiateté de la bande à Franck Black et Kurt Cobain. Du
rock lo-fi donc en provenance directe des tripes, joué
à la limite de la fausse note et de la voix de fausset.
Du rock chargé de folk joué par un duo qui rappelle le
groupe du bouquin de Douglas
Cowie Owen
Noone & Marauder. Pas très pro, mais à
l’instinct. On se laisse surprendre à taper du pied
sous la voix de Annie
et le déluge électrique. Hearts
and unicorns le titre éponyme, You're
Full of S*** (Check Out My Sweet Riffs),
laissent un agreeable souvenir à l’auditeur.
En
fait, c’est quand le groupe police son son qu’il
devient un peu redondant ou trop lisse ; teintant
d’une légère pointe de déception l’écoute
globale sympathique et une démarche agréable. On se
plait à croire qu’il s’agit là de l’effet
« premier album », camouflant les perles à
côté de quelques demi-réussites. Car on sent ici une
vraie identité, une volonté d’en découdre et les
moyens de le faire par une formule sonore (ok déjà
exploitée à fond par les White
Stripes…) simple mais maîtrisée, qui ne demande
encore que quelques "guidelines" pour se
transformer en "the next big thing". La pente
est ardue, mais ils portent déjà le maillot de
meilleur grimpeur
Denis
Verloes
Tracklist
:
01.
Kevin Is Gay
02.
Cordial Invitation
03.
This Isn't It
04.
Yflmd
05.
Pretty Little Neighbor
06.
Blunt Picket Fence
07.
High Friends In Places
08.
You're Full Of Shit (Check Out My Sweet Riffs)
09.
Everything's Worse
10.
My D*** Sux
11.
Smashing
12.
Slayer
13.
Untitled - (hidden track)
Durée
: 53’
02’’
Date
de sortie
: ?
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