Sur
le papier ça aurait pu être notre petit péché mignon
de l’automne. Le groupe qu’on sait déjà trop pop
(disque d’or en France) pour vraiment entrer dans la
catégorie "découverte" qu’on essaie de
respecter à Benzine. Mais suffisamment intéressant
pour que quand même votre serviteur arrive à imposer
son choix à une rédaction en chef pourtant
intransigeante.
Oui
mais… autant on avait été inconditionnel de
l’album introductif et éponyme, tenant
essentiellement sur le mélange original entre la voix
du beau gosse Dan Black et des mélodies immédiatement entêtantes autant là, là…
On a énormément de mal à ne pas cacher sa déconvenue.
Pourtant piloté en studio par Jim
Lowe (dont on retiendra plutôt le travail avec les Charlatans
qu’avec les piteux Stereophonics)
on ne comprend pas ce qui est arrivé à The
Servant. Et la bio qui dit que l’album « révèle
l’évolution naturelle de The
Servant (…) Un disque plus direct, plus rock, qui
ne renie jamais le vrai talent des Londoniens : écrire
sans en avoir l’air des chansons et des tubes,
alliance parfaite du fond et de la forme. »
ne semble pas avoir écouté le même album que nous, même
s’il donne des pistes pour exprimer notre mécontentement.
Ainsi donc, le groupe a voulu sonner plus rock. Plus
groupe à guitare.
Hé
oui, mais ce n’était pas ça The Servant. C’était plutôt le mélange trituré par la
production entre cette voix miaulante et les mélodies
imparables, camouflées en petites rock songs fédératrices.
Ici, plus rien… Et quand on dit plus rien, c’est avéré.
On a écouté bien 10 fois l’album ne pouvant nous résoudre
à la première impression. Plus rien. Allez si, sauvons
en souvenir du déjà bon vieux temps les titres hey
lou reed et sleep
deprivation qui nous rappellent pourquoi on aimait
bien les Anglais. Des titres qui achèvent de nous
donner des arguments quant au pourquoi de notre déception :
d’abord, il faut se rendre à l’évidence, les
morceaux sont moins pertinents et percutants que par le
passé. Il y plane comme un petit air de redondance qui
sent le piège du second album. Puis on y trouve une
vraie volonté du côté de la production, de remonter
les guitares dans le mix, plaçant la voix de Dan Black au niveau des autres éléments musicaux de l’album.
C’est une véritable erreur. Ce qui faisait
l’originalité du groupe en devient ici un élément
irritant de plus. Dommage de s’être loupé à ce
point.
Quand
les gimmicks s’affadissent, quand le son se lisse,
quand la guitare butine sans émoi, la voix de Dan Black devient carrément casse-c… à suivre et on a plus
qu’une envie : faire sauter très très vite la
galette de sa platine CD. Dont acte.
Denis
Verloes
Tracklist
01.
How To Destroy A Relationship
02.
Sleep Deprivation
03.
Hey Lou Reed
04.
Save Me Now
05.
Moonbeams
06.
Brains
07.
Hey Do You Feel Good ?
08.
(I Should Be Your) Girlfriend
09.
I Wish I Could Stop Wishing For Things
10.
On Your Knees Kid
11.
Out Of Phase
Date
de sortie : 02/10/2006
Durée :
43’
23’’
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Le
site officiel
L’espace
Myspace
La
chronique du premier album
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