Paul
Wirkus - Inteletto d’amore
Quecksilber/chronowax
- 2004
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Paul Wirkus, Polonais d’origine, actuellement résidant à
Cologne en Allemagne, est au départ un batteur qui a
joué dans diverses formations de jazz et de musique
improvisée.
Pendant les années 80, il a joué
notamment dans un groupe punk polonais, puis, vers la
fin des 90, a participé à un projet post-rock du nom
de Mapa. Après un parcours en dents de scie et
assez anecdotique il faut bien le dire, Paul Wirkus décide
de se lancer dans la musique électronique avec pour résultat
des albums aux accents minimalistes et ambiant dans
lesquels il développe des structures musicales fragiles et hypnotiques. Aujourd’hui, avec un
nouvel album aux intonations post-romantiques (pourquoi pas ?)
inteletto d’amore, Paul Wirkus décline
une nouvelle version de son talent à travers un disque
touffu et très riche mais dans lequel on respire sans
difficulté aucune.
On retrouve dès
la première écoute d’inteletto d’amore bien
des ressemblances avec des artistes du label Mille
plateaux avec, plus particulièrement, des
compositions aux sonorités microscopiques faites de
lignes claires et de rythmes anorexiques. A la fois répétitives
et allongées, les petites couches sonores qui composent
chaque morceau évoluent
tranquillement dans un espace structuré et clos dans
lequel règne calme et sérénité.
Jouée
essentiellement avec plusieurs MiniDisc (qui se
retrouvent ensuite combinés entre eux), la musique de Paul
Wirkus trouve ses racines à travers des samples
issus de quatuor à cordes et de piano solo, qu’il
triture et transforme grâce à des effets acoustiques
divers qui donnent leur aspect final aux morceaux.
L’ensemble
donne, au final, quelque chose de très réussi et de
vraiment captivant avec des morceaux assez tendus et très
denses dans lesquels on retrouve des similitudes avec
les sonorités développées chez To Rococo Rot.
Ce qui ne paraît finalement pas si étonnant que ça,
puisqu’en dehors de son projet solo, Paul Wirkus collabore
avec d'autres musiciens, comme Barbara Morgenstern
ou Stefan Schneider de… To Rococo Rot.
Benoît
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