Komakino
- Komakino
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autoproduit
- 2005
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Précaution avant usage. Lire la posologie. Et ne
surtout pas confondre le Komakino, en provenance
du sud de la France, celui qui nous préoccupe présentement,
avec l’autre; un
quintet de Derby au Royaume-Uni, souvent cité en
ce début 2005 parmi les groupes qui comptent pour le
leader de Bloc Party : Kele Okereke. En même
temps… ça devait arriver. A l’heure où toute une
jeunesse musicale se met soudain à revendiquer ses
racines dans le rock des années 80’s… deux Komakino
voient le jour, sans doute inspirés par le titre
d’une chanson homonyme de Joy Division parue en
1980.
Le Komakino français, c’est Michaël de
Almeida à la ville: son projet solo est né en 2003
sur les cendres de sa formation Avelimp.
Un Avelimp soudé autour de St Franck
Black, et d’une passion pour le rock parfois
instrumental, souvent bruitiste façon Primus. Un
détail historique qui a son importance à l’écoute
de la compilation de titres ici chroniqués, composés
entre 2003 et 2004 pour des mini LP confidentiels, dans
le home studio toulousain de l’ancien étudiant en
histoire de l’art. Le mélange bidouillage/ guitare
rock met immédiatement la puce à l’oreille.
Une compile, dont le charme provient d’ailleurs aussi
de son côté « patchwork », plutôt
efficace. L’album est riche d’un spectre musical qui va de l’électro
cadencée (à la limite de la guimauve susurrée d’une
voix féminine façon Hooverphonic) aux nappes
phréatiques noisy dures, en passant par la déstructure
chronophage du post rock. L’exercice, si on le réduit
à cette addition, n’est pas fondamentalement
original. On songera à M83, Radio Dept ou à Arca
à l’un et l’autre bout de cet arc-en-ciel en dégradé
de gris clairs. Oui mais… Il y a, dans l’art
d’agencer un titre plus pop avec un titre plus
largement aérien, dans la capacité à faire se côtoyer
une rythmique électronique et une reprise du Nadine
de Franck Black, quelque chose qui tient du
Monsieur Loyal inspiré, du metteur en scène
pointilleux.
Une étonnante capacité aussi, à instiller dans ces
nappes atmosphériques ou ces plages bruitistes
guitaristiques, un
fifrelin de cette poudre de perlinpinpin qui transforme
un titre rock ou électronique intelligent en une
recette pop que ne renierait pas Sonic Youth ou même
Pavement, sources d’inspiration proclamées de
son auteur.
Quelque chose qui transcende en tous cas un genre et des
références en train de revenir largement à la mode en
ce début 2005 (et ce n’est pas pour nous déplaire,
non non), pour rendre ce disque infiniment sympathique,
digne d’écoutes multiples ; « platinlazerophile »
à défaut d’être vraiment indispensable,
faute encore d’une identité d’ensemble plus affirmée
et reconnaissable entre mille. On suivra donc avec grand
intérêt les prochains opus de Komakino ou quel
que soit le patronyme qu’il choisisse ensuite de
porter.
Denis
Verloes
Tracklist :
01.
Miss Understood
02.
I’m really scared when I kill my dreams
03.
Nadine
04.
Kanohiro
05.
Dog
06.
Duplicate
07.
Ste
08.
The Damage is done
09.
Gut
10.
Aidan
11.
Rain
Durée:
34’ 44’’
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:
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poline@9online.fr
poline2@free.fr
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