Nouvel
album pour la formation grecque qui
se défait de
la structure Poeta Negra
pour rejoindre l’aussi inconnue dans nos contrées, Venerate
industries.
Un
nouvel album qui affirme un peu plus encore la formule
exploitée sur l’album éponyme chroniqué ici, à
l’époque, et apprécié à sa jsute valeur. Soit
arriver à marier depuis son home studio, l’électronique
d’un Squarepusher ou d’un Aphex Twin
(pour la prise en compte par ce dernier des principes de
la pop) avec les plages mélancoliques ou mortifères
d’un Joy Division. Le tout traité en de
longues phases se déroulant du murmure à la rage,
comme seul sait le faire le post rock des débuts et
plus particulièrement le Mogwai de young
team.
Un
album qui refuse donc de choisir entre deux branches
alternatives de la musique : la techno intelligente
à gauche et le post rock presque progressif (du post
rock progressif, oh le vilain concept ! ;-) à
droite. Et si Underworld avec dubnobasswithmyheadman
partait du rock pour réinventer la techno ou si Chemical
Brothers inventait le rock synthétique, Gardenbox
refuse quant à lui de trouver une obédience tranchée,
et s’abstient de se choisir une chapelle de référence.
Chaque titre est un subtil mélange de synthétique et
de sonorité organique sans arriver à faire pencher la
balance de la référence clairement d’un côté ou de
l’autre. L’album est construit sur une recette définie
qui fait aujourd’hui sa force et dont le groupe devra
arriver à se départir à terme s’il veut ne pas
lasser au bout de l’album suivant. Chaque track empile
progressivement les strates sonores et compose avec ses
éléments électriques ou électroniques. Eléments qui
sont unis et modelés dans le but de mener de la presque
douceur au chaos ordonné et nihiliste qui combat
teigneux ou plein de hargne avec les sommets sonores et
le nombre maximal de pistes audio disponibles.
Bien
sûr, l’effet de surprise de ces chansons (sans voix
à quelques exceptions près en compagnie de stars
locales grecques) se déroulant en spirale, mélange de
guitare distordue et de bleep électronique, a ici
totalement disparu par rapport à son prédécesseur éponyme.
On s’attend à un style, presque une signature Gardenbox,
et on n’est pas lésé à l’écoute de ce nouvel
album pile dans la lignée du précédent, à deux trois
signes complémentaires de maturité … On songe bien sûr
déjà à l’essoufflement de cette formule sur un
prochain album, et au risque de virer dans un mauvais goût
prog-électro-rock dont tous les germes sont déjà
latents ici… Mais en attendant, on se délecte du
combat que mène last
resort avec les murailles de nos tympans.
Denis
Verloes
Tracklist
:
01.
Has been a long time
02.
Future of the corporation
03.Walking
around
04.
Global Pessimism
05.
It wasn’t forever
06.
Sweet oblivion
07.
Clear as the truth that stands against them
08.
How did we get here
09.
I can’t
10.
Pass Over
11.
Away
Durée
: 54’55
Date
de sortie
: 20/03/2006
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