Twerk
- Living
Vicariously Through Burnt Bread
Mille
Plateaux/La Baleine - 2003
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Après deux ans de silence, Shawn Hatfield aka Twerk
revient avec son quatrième album (mais son premier
pour le label Mille Plateaux) intitulé
sobrement Living Vicariously Through Burnt Bread.
Entre micro-house et électronica, l’Américain
originaire de San Francisco, propose une musique à
peine cérébrale et très plaisante, jouée et
construite sur ordinateur, assez proche de celle que
compose Lee Norris à travers ses différents
projets Norken ou Metamatics.
Elève doué et respecté par ses paires pour son
approche inventive et novatrice en matière de logiciel
de création musicale, Twerk réussit, avec cet
album, à développer des titres très ambiant tout en
restant liés au dance-floor. De ses créations, se dégage
une chaleur et une sensibilité que l’on ne trouvait
pas forcément à travers ses travaux antérieurs.
A la fois abstraites et très sensitives, les 10 plages
issues de Living Vicariously... se situent assez
loin de certaines compositions d’autres artistes électroniciens
minimalistes, pourtant proches dans le style mais très
différents dans l’approche artistique.
Composé
de nombreux collages sonores, ajoutés aux bleeps et
aux beats syncopés propre à la musique « click’n’cuts »
chère au label espagnol Mille Plateaux,
l’album donne une impression d’homogénéité et de
constance qui en font finalement sa force principale.
Même si l’approche peu paraître difficile, de par
l’aspect compact et uniforme qui résulte de cet
ensemble sonore, il n’en est pas moins sur que cet
album gagne ses galons au fil d’écoutes studieuses
(au casque encore mieux !) qui permettront de
s’approprier u peu plus les subtilités qui ressortent
des assemblages concoctés par Twerk.
Album foncièrement artistique (par le son mais aussi
par son par l’artwork de la pochette mystérieuse)
Living Vicariously... évoque des pistes de danse
situées à des années lumière de la terre, dans des
univers cosmiques, emplis d’ambiances célestes, et
sur lesquels ont pourrait danser en apesanteur.
Et
vous, vous faites quoi samedi soir ?
Benoît
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