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On
vient un peu tardivement aux Magic
Numbers, alors que la
presse musicale en a fait ses choux gras l’été 2005.
Tant pis.
C’est
un fait certain, il y en a qui se
prennent pas la tête, et c’est tant mieux.
The
Magic Numbers
en font partie. Ils ont
la patate. Heureux
comme des pinsons, ils sont venus nous parler d’amour
sous le soleil du petit matin.
Romeo,
Michele, Sean
et sa sœur Angela
font l’impasse sur la violence et la rudesse
d’un monde pollué, congestionné, rasoir. Ils
proposent, en douceur et en délicatesse, en charme et
en rose bonbon, des morceaux qui s’enchaînent tantôt
pop rock ou tantôt comptine mélancolique.
Tirant
leur inspiration du rock des années
60 ’
, de songwriters
comme Leonard
Cohen ou encore Dylan,
le quatuor londonien a la même ferveur festive que Polyphonic
Spree, que les Kings
of Leon ou que Flaming
Limps. Le tout
est par ailleurs surmonté par une voix aux
accents baggy façon Jack
Johnson.
S’il
fallait mettre des images sur cet album, The
Magic Numbers
serait une bande d’amoureux transis post-modernes,
version musicale de
la BD Bidouille
et Violette, poussant
leur bulle, leur espace vital dans les rues de New York
ou de Londres au rythme "tchikiitchi–
tchikiitchi–tchiiiii"
du tambourin.
Bien
qu’un peu court, l’album
fonctionne bien dans l’ensemble sans apparaître,
pour autant, comme la révélation de l’année que
certains n’ont pas hésité à décrire aux périodes
estivales.
Cela
s’écoute peinard, les pieds dans les tongs, c’est
folk, souvent acoustique ; c’est rock, souvent
fun, c’est féminin, ou parfois au contraire, "couillu".
Dans
l’ensemble
ça plait. This is
Love, babe !
Hervé
Verloes
Tracklist :
Mornings
Eleven
Forever Lost
The Mule
Long Legs
Love Me Like You
Which Way To Happy
I See You, You See Me
Don't Give Up The Fight
This Love
Wheels On Fire
Love's A Game
Try
Hymn For Her
Date
de sortie : 13/06/2005
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www.themagicnumbers.net
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