On
l’avoue, malgré l’insistance d’Olivier
Combes, malgré les bonnes chroniques lues ici et là
sur le net, on n’avait prêté qu’une écoute discrète
aux précédents albums de Chk Chk Chk. Est-ce parce qu’on est désormais mieux disposé ?
Parce que le nouvel opus tape immédiatement et
très fort dans le ciboulot, où il laisse son
empreinte… On est resté scotché !
Et myth
takes tourne en boucle depuis deux semaines, sur la
platine. Sans l’ombre d’un essoufflement
C’est
que !!!
n’a pas fait dans la dentelle. A l’heure de publier
leur troisième album, plutôt que se tourner vers New
York, de re-pondre un album à l’identique… Les protégés
du label Warp passent l’obstacle sans sourciller,
simplifient, baissent le front et vont de l’avant en réduisant
la voilure. Forts de leur retraite à Nashville où ils
ont peaufiné un enregistrement à 16 mains dans une
maison de location. Ca tape fort. Ca passe sans problème
du rock distordu aux titres sur lesquels on se trémousse
comme quelque pantin désarticulé. Guitare qui percute,
basse qui groove, artifice électroniques, nappes de
basses qui roulent, voix sans fioriture ni véritable
joliesse, batterie métronomique, grelots, groove
techno… tout passe au rouleau compresseur !!!
mais ne rate jamais sa cible.
Album
épidermique, il ne subit ni redite ni baisse de régime.
Les 10 titres semblent évidents, mais on soupçonne un
travail d’orfèvre dans la production et le tracklist
pour arriver à dépiler le tout comme un ensemble, une
progression. On ne sait si il est programmé exprès
pour reprendre le danseur au moment où il s’apprêtait
justement à aller s’asseoir et picoler une lager.
Mais c’est bien le résultat obtenu.
Myth
takes
est dans la lignée tout à la fois des Stone
Roses, pour le recours à la guitare qui fait
danser, des Charlatans pour l’irrépressible envie de danser poings serrés à
hauteur de la poitrine avec de petites ondulations baggy
un poil désinvoltes, de Stereo
Mc’s pour les incartades en terres funk passant
par la pop, puis des Chemical Brothers aussi pour la capacité à trouver le loop qui
fait se lever de son siège. Mélangeant orchestrations
électroniques au bon vieux rock des familles, la
formation se place pourtant aussi totalement dans une
certaine démarche de métissage des traditions qui de Clap your hands say yeah à Tv
on the radio, semble une marque de fabrique de l’indé
façon US en cette seconde partie de décennie.
Mais
Myth takes est
aussi et surtout dans la lignée des grands albums pop.
De ceux qui sont le cauchemar des chroniqueurs. Parce
qu’on se rend compte qu’on aime, mais qu’on a
beaucoup de mal à dire pourquoi. Aucune envie de
chercher à comprendre l’évidence et le plaisir.
Aucune envie de se creuser pour savoir comment on le
justifie. Juste profiter. Et vous enjoindre à faire
pareil. Et puis voilà !!!
Denis
Verloes
Tracklist
01.
Myth takes
02.
All my heroes are weirdos
03.
Must be the moon
04.
A
new name
05.
Heart of hearts
06.
Sweet life
07.
Yadnus
08.
Bend
over Beethoven
09.
Break in case of anything
10.
Infinifold
Date
de sortie : 05/03/2007
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