Magicrays
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On
the Shoreline
1/2
gentlemen/import
- 2004
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Quel est le point commun
entre PJ Harvey, Sparklehorse, Eels,
Dominique A, Goldfrapp et Magicrays ?
La réponse tient en deux mots : John Parish.
Le célèbre
producteur a participé à certains des albums des
artistes susnommés. Dont le dernier en date des Magicrays,
groupe helvétique qui sort ces jours-ci son nouvel
album, On the shoreline.
Un troisième album résolument pop-rock, mais pas dans
le sens commun du terme (comprendre Kyo, Placebo,
ce genre de choses).
Non
pas que ce troisième opus des Suisses-Romands soit sur
le point de changer la face des années 2000. Non, au
final, pas grand chose de nouveau sous le soleil :
les bonnes et mêmes vieilles recettes : des
guitares, quelques violons, des chansons d’amour…
Pourtant, Magicrays s’en sort plutôt très
honorablement, dans un genre complètement embouteillé.
Les hymnes pop sont là (le très bon « undo »,
« postpone »), croisant ici et là
quelques balades imparables (« Take me home »
qui ouvre l’album notamment, avec pour simple
instrument un piano, et quelques accords de guitare,
perdus au loin). Et quand le groupe met un peu de tigre
dans son moteur, (« black » et son
riff entêtant), le résultat est toujours très appréciable.
Qui
plus est, Raphaël, le lead-singer, du groupe
n’en fait jamais trop, et ne tombe pas dans l’ornière
dans laquelle de nombreux groupes de la même mouvance
ont l’habitude de glisser.
Au
niveau musical, si la qualité des musiciens et des
compositions est indéniable, on avouera tout de même
que la production de Parish est assez bien ficelée
et donne une vraie âme à l’album.
Malgré quelques passages ennuyeux et/ou trop facile (Ahead
of a parade notamment), On the shoreline est
finalement un bel album de pop-rock, qui tient la route
et qu’on se surprend à fredonner régulièrement et
à réinsérer dans le lecteur cd lorsqu’on est en
manque de quelques chansons aux mélodies imparables.
De
toutes façons, on ne peut qu’aimer un album comme
celui-ci. Car finir sur une chanson aussi magnifique que
Inconsolable, en duo avec John Parish,
n’est ni plus ni moins que l’apanage des grands.
Olivier
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