Depuis son plus jeune âge, Pierre Lefeuvre
baigne dans un environnement musical, s’essaye à différents
instruments (piano, synthés, guitare, goûte à divers
styles (rock, goa, trance…), pour terminer sa course
derrière machines, claviers et laptop, à concocter des
pièces oniriques et mélodiques à souhait.
Originellement auto-produites, ces bulles musicales ont
eu de jolis échos médiatiques (concours CQFD des
Inrocks, Indétendances FNAC), et ont par conséquent été
réexposées à un plus large public par le biais du
label Electron’y’pop et de son distributeur
attitré Anticraft.
Empreintes d’une nostalgie persistante, les
mélodies cristallines et synthétiques de Saycet
perlent comme des gouttes d’eau, nous rappellent la
douceur accueillante croisée chez Mùm, Ulrich
Schnauss ou les vétérans d’ISAN. S’échappant
de claviers ouatés ou de machines gonflées à l’Hélium,
ses mélopées drapées de textures aériennes se voient
soumises aux légères turbulences de rythmiques
hip-hopesques et crunchy à la Boards of Canada,
sachant se doter d’une pointe de rugosité le moment
opportun, ou se parer d’un mini-déluge de scratchs
bienvenu (Trilogie).
Même si le disque demeure essentiellement
instrumental, les voix ne sont pas en marge, qu’il
s’agisse de papotages enfantins exacerbant la
nostalgie émanent de sa musique, d’un chant filtré
et tristoune (3ème type), ou de voix
importées des cieux détournées par fragmentation (Dinofly,
Metadine).
Avec son étiquette "électronica mélodique
et contemplative" maintes fois croisée, One day
at home pourrait générer à tort une moue boudeuse
chez l’acquéreur potentiel. Mais que celui-ci ne
s’y trompe pas : même si le panier ainsi
estampillé est souvent bien chargé, Saycet en
tient le haut, et il serait dommageable de décliner son
invitation.
Sébastien
Radiguet
Tracklist
:
Chromatic
bird
Don’t
cry little girl
Trilogie
Circonflex
Maud
takes the train
3eme
type
Dinofly
Metadine
Dream
factory
Durée
: 49'53
Date
de sortie
: 6 novembre 2006
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Saycet
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