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Narcophony - Plays The Residents Ici d’ailleurs/0101/discograph [4.0]

    Après avoir revisité, à sa manière, l’univers de Nurse Without Wound, puis un projet avec des musiciens afghans avec l’album kabul en 2004, Narcophony entreprend de s’attaquer au monument de la pop baroque et barrée que sont les Residents. Le temps de 13 titres, le duo composé de Eric Aldéa & Ivan Chiossone, accompagnées de quelques musiciens (ondes Martenot, Guitares, violons, violoncelle) donne une nouvelle vie, et par la même occasion, une nouvelle forme à des titres qui restent aujourd’hui comme une parcelle de ce que fut la musique rock d’avant-garde dans les années 70.

    Bercés par la douceur des ondes Martenot ou des cordes, la musique des Resident se fait ici, pour la plupart du temps, calme et modérée, loin de la furie et des expérimentations de l’époque. Mais sans dénaturer ni trahir les originaux, Narcophony réussit malgré tout à restituer la nature et la musicalité des titres, en offrant ici une version acoustique très réussie de l’ensemble. On découvre ainsi des titres d’une incroyable audace, aux arrangements surprenant, que le groupe se réapproprie à merveille, dans l’esprit de ce que peut faire un Pascal Comelade dans ses covers.

   Avec ses mélodies subtiles, ses trouvailles sonores des plus étonnantes, ses sonorités très douces, l’album offre de très beaux moments de mélancolie (Hello Skinny) ou de folie douce (Oh lord it’s lonely !) dans une ensemble à la fois varié, bigarré, étrange, surprenant à chaque seconde pour un hommage des plus réussis et des plus passionnants.

Benoît Richard

Durée : 40’34

Date de sortie : 27/06/2005

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