Comme
tous les ados, Matthew Thomas Dillon a eu droit
à son lot de questionnements, de peines de cœur, et a
choisi la musique comme exutoire, enregistrant reclus
dans sa chambre, muni d’un 4-pistes rudimentaire et de
quelques claviers entreposés sur son lit. A cette époque
déjà, il avait à l’esprit qu’un jour il
enregistrerait un disque ambitieux, apte à tomber dans
le domaine public. Et c’est peut-être le sort qui
attend ce Puddle city racing lights de Windmill,
nouvelle signature d’une écurie Melodic qui
tend des bras de plus en plus longs vers la pop, et
premier album pour lequel Dillon a pu disposer d’un
studio digne de ce nom et bénéficier du soutien de
musiciens d’Alfie et The earlies.
Il
est vrai qu’avec son grand piano dramaturge, véritable
colonne vertébrale de l’album, ses cordes et chœurs
grandiloquents, sa batterie aux cymbales cinglantes et
claquantes, qui ne sont pas sans rappeler Mercury Rev
(la spatialité en moins), et dans une certaine mesure Arcade
Fire (la fougue en moins) ou les Flaming Lips
(sans la richesse et le génie azimuté, entre autres),
ces 12 morceaux ont potentiellement de quoi satisfaire
un large public. Mais ils ont également de quoi en
rebuter certains, ne serait-ce que par cette voix
nasillarde de canard dépressif qui ne sera pas du goût
de tous, et surtout la dimension un peu trop théatrale
et mélodramatique que peut revêtir sa musique. Des bémols
qui, en dépit d’une certaine efficacité d’écriture
(palpable sur les titres d’ouverture), peuvent
conduire à douter de la crédibilité et de la sincérité
des propos tenus par son auteur.
Sébastien
Radiguet
Tracklist :
Tokyo
moon
Boarding
lounges
Fluorescent
lights
Newflash
Plastic
pre-flight seats
The
planning stopped
Asthmatic
Fashion
house
Plasticine
plugs
Tilting
trains
Fit
replace me
Durée
:
46’02
Sortie
:
9 avril 2007
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