Who
Will Cut Our Hair When We're Gone?,
le premier et unique album des Unicorns, est passé
largement inaperçu lors de sa sortie dans nos contrées
en 2004. Et pourtant, il aurait mérité un autre sort.
Un
album de pop loufoque, parfois enfantine, à la qualité
indéniable. Un disque perclus de chansons parfaites, débridées
et jouissives, aux constructions imprécises,
qu’on considérera comme essentiel dans
quelques années, n’en doutons pas.
Malgré
l’incroyable sentiment de joie qui transpirait des
sillons de ce disque, c’est avec une immense surprise
qu’on apprenait début 2005 la séparation du combo.
Une grande déception, nous qui fondions de fols espoirs
sur ce groupe canadien, capable, du moins l’espérions
nous, à sa façon de révolutionner une pop, plus
encline à s’auto-parodier qu’à réellement se réinventer
(à quelques exceptions près, bien sûr).
C’est
donc avec une joie non feinte (et une certaine fébrilité)
qu’on apprenait, courant de la même année, que Nicholas
"Niel" Diamonds et Jaime T'ambour
(respectivement guitariste/chanteur/songwrtier et
batteur des Unicorns), venaient de former un
nouveau groupe, Islands, et qu’un album était
en gestation.
Si
l’accouchement fut long, le résultat n’est rien
d’autre qu’un bonheur musical continu. Onze petites
perles d’une pop qui oscille entre différents styles,
du baroque au minimalisme, du déjanté au classicisme.
Les
Islands, sans renier l’héritage Unicorns,
créent leur propre univers, celui d’une pop à géométrie
variable, où chaque titre est une succession de
renversements, tout aussi surprenants que ravissants.
L’exemple
le plus frappant est sans doute le titre d’ouverture, Swans
(Life After Death), assurément le meilleur titre du
disque. Un morceau qui débute par quelques notes de
guitare répétitives avant que la batterie ne se déchaîne
et ne laisse à quelques riffs nerveux et bien sentis le
soin de conclure l’affaire.
Tout
au long du disque, on sent une vraie alchimie, un réel
plaisir et une grande créativité des deux Islands
pour rendre cette véritable fête pop la plus parfaite
qui soit. Une fête à laquelle viennent participer
(notamment) Win Butler et Regine Chassagne,
les deux têtes pensantes des désormais cultes Arcade
Fire, ainsi que le Mc de Busdriver, Regan
Farquhar, qui affole Where There's a Will There's
a Whalebone avec un flow d’un ahurissant et démoniaque
débit.
On
attendait de voir. On a vu, surtout entendu. Et on a pas
été déçu. Return to the Sea est un grand
disque, qui ne fera pas tâche à coté du splendide Who
Will Cut Our Hair When We're Gone?. Les Unicorns sont
morts ? Vive Islands !
Olivier
Combes
Tracklist
:
01.
Swans (Life after Death)
02.
Humans
03.
Don't call me Whitney Bobby
04.
Rough Gem
05.
Tsuxiit
06.
Where there's a Will There's a whalebone
07.
Jogging Gorgeous Summer
08.
Volcanoes
09.
If
10.
Ones
11.
Buckie Little Wing
Date
de sortie
: 9
mai 2006
Plus+
www.secretunicornsforum.com
www.myspace.com/islandsareforever
www.roughtraderecords.com
www.pias.fr
la
video de Rough gem
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