Radio
4 - Stealing Of A Nation1/2
City
slangs/labels
- 2004
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Auteurs, en 2002, d’un plutôt réussi Gotham, les
Radio 4 ont sans doute eu à subir les quolibets
et autres rapprochements de chroniqueurs, jugeant le
rock des New-Yorkais à l’aune de la pléthore de
groupes américains ou anglais tentant de remettre au goût
du jour le rock brut de pomme à tendance ravagée,
ravageuse et un brin punk. Lorgnant abondamment du côté
des Clash, et d’une certaine obscurité propre
aux pontes de la new wave : ils ont eu tôt fait
d’être rapprochés des Libertines, Kills, !!!,
Music, Hives, Rapture, Interpol, Hogboy, et consorts.
A raison sans doute, mais faisant fi de l’étonnante
capacité du groupe à pondre des singles brouillons et
diablement efficaces quand il s’agissait de gigoter en
rockeux sur le dance-floor,
de titiller les maîtres en jean moulant, ou les
parangons du khôl sous les yeux. Qu’à cela ne
tienne. Radio 4 est ici bien décidé à marquer
le coup. Cette fois, c’est sûr, aucun des groupes
"wannabies" ne viendra leur voler la vedette.
Cette fois c’est sûr, il n’y aura plus de
rapprochement possible avec aucun des sus-mentionnés.
Orientation dance-floor à fond la table de mix,
les Américains s’offrent les services de Max
Heyes (Primal Scream, Doves, Paul Weller).
Les guitares sont toujours à la fête, la voix
punkisante du lead-singer reste de vigueur.
Ce sont les bonnes nouvelles de l’album. Et
heureusement …
Parce que le son global subit quant à lui une métamorphose
étonnante. Chacune des compositions du groupe (aisément
reconnaissable pour sa qualité d’hymne intrinsèque
ex Nation), est ici passé à la sauce
marshmallow d’une électronique au pouvoir dansant évident.
Evident groove, evident bleep d’appui et reverb’
bien sentie, évidente basse ronde dégoulinante, évidente
noirceur, évident baggy bourrin qui doit retourner
quelques new orderiens dans leur tombes. Une
production qui martèle la nouvelle orientation du
groupe à coup de masse plutôt qu’en petites touches
de couleurs fines. Tant d’évidences tombent
finalement dans le cliché pataud et
tellement lassant.
Etonnement, on se rend au constat d’un certain gâchis.
Ici pas de doute, on trouvera la matière, le lard, qui
n’en finira pas de nourrir les DJ en panne de set
« rock qui fait danser ». On s’agitera même
sans doute, au son des hymnes de Radio 4… Et on
ne pourra s’empêcher dans le même temps de regretter
tout le maquillage et les boursouflures d’un album qui
aurait gagné à plus de simplicité, tout en guitares,
dans la continuité de ce que Radio 4 est capable
de faire, et bien faire. Car à force de chercher à se
démarquer de ce à qui et à quoi ils ont été
confrontés, à force de recherche de la démarcation,
les New Yorkais tombent dans la caricature: de
l’angliciste Space pour la capacité à pondre
des titres tout en chaloupement, et dans la mauvaise
parodie de Primal Scream (conforté dans son rôle
de maître incontesté) pour le côté rockéléctroquidanse.
Deux comparaisons… de plus, et une demi déception
pour l’auditeur condamné à l’écoute du disque
uniquement en situation de trémoussement.
Denis
Verloes
Tracklist:
01.
Party crashers
02. Transmission
03. State of alert
04. Fra type 1&2
05. The death of american radio
06. Nation
07. No reaction
08. Absolute affirmation
09. (Give me all your) money
10. Shake the foundation
11. Dismiss the sound
12. Coming up empty
date
de sortie : 7
septembre 2004
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www.r4ny.com
www.labels.tm.fr
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