De
ce disque, beaucoup vont passer à côté. Pour
d’obscures raisons marketing et promotionnelle, il ne
se pavanera pas sur les plateaux télés, en une des
magazines. Tout au plus lira t-on quelques critiques
dans un ou deux gratuits ou dans quelques webzines comme
celui-ci. Et encore.
Pourtant,
Summer Storm est un premier album auprès duquel
il fait bon finir ses soirées. Et duquel il faut dire
du bien.
Créé
en 2003, Pellumair est mené par deux amis, Jaymie
Caplen et Tom Stanton, qui ont vécu et
grandit à Southampton en Angleterre. C’est l’an
dernier qu’ils se sont fait remarqués avec leur joli
single-Ep Iris, titre que l’on retrouve
d’ailleurs sur ce premier album.
Une
année plus tard, ils livrent leur premier opus, Summer
Storm, ses 11 titres et ses 42 minutes. De pop éthérée.
Une pop qui semble planer à 10 000 pieds au-dessus du
sol, comme contemplative. Les accords de guitares sont aériens
et lumineux, les voix doucereuses et fluettes (qui
rappellent celles des Kings of Convenience), le
tout, beau, tout simplement.
Assez
basique finalement (une guitare acoustique par-ci,
quelques riffs de guitares électriques par-là, un
violon qui s’immisce, discrètement, de temps à
autres), le duo charme par son talent mélodique et la
manière dont il arrive à tirer le meilleur de chaque
morceau. Et des titres comme Silk as Her Era ou Side
For This, sans compter Iris ou le lancinant Postcards,
sont des petits bijoux de songwriting, qui prouvent, si
besoin était, qu’il n’y pas toujours besoin de
dizaines d’instruments et de centaines d’heures de
productions intensives pour sortir un bon disque. Non.
Il faut juste un peu de talent. Ce dont ne manquent pas
les Pellumair.
Un
groupe inspiré et touchant à la musique au premier
abord banale mais finalement étonnamment singulière.
Est-ce le fait de côtoyer jour après jour la Manche et
son air marin qui a donné cet aspect doucereux mais étrangement
loin à la musique de Pellumair ? On ne le
saura jamais.
Un
jour avant la sortie officielle de ce premier album, les
deux compères anglais mettaient en effet déjà un
terme à l’aventure. Etrange décision,
malheureusement bien réelle. Et à écouter en boucle
un titre comme Retirement Gold, on ne peut
s’empêcher de penser que c’est un bien beau gâchis.
Olivier
Combes
Tracklist
:
01.
Side For This
02.
Iris
03.
Lucy
04.
Painted Over
05.
Seventy
06.
See Saw
07.
In Pieces
08.
Summer Storm
09.
Silk As Her Era
10.
Postcards
11.
Retirement Gold
Durée
: 14
novembre 2005
Date
de sortie : 42’06
Plus+
www.pellumair.co.uk
www.myspace.com/pellumair
www.roughtraderecords.com
www.pias.fr
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