Les
membres du groupe se sont rencontrés à Londres, il y a
quelques années, par un beau soir de…Mai, bien
entendu. L’idée
initiale était de contrecarrer l’urbanisme de leur présence
londonienne par une musique pastorale, bucolique, évidemment
folk, à contre-pied de La City ; avec dans le
viseur la folk anglaise de Shirley Collins et Martin
Carthy, pour ceux d’entre les lecteurs à qui ces
noms évoquent plus qu’à votre serviteur.
Mais,
parce que quand on est jeune et Anglais on en revient
toujours à un moment ou l’autre au rock, à la pop et
à l’électricité, le trio initial s’est étoffé
et a greffé un bon gros coup de northern soul, une
pointe de psychédélisme, un max d’énergie rock, et
une bonne dose de baggy dans les prétentions folk
d’origine.
Allison
Brice (chant, flûte, cithara, harmonium), Alison
Cotton (alto) Mark Nicholas (basse, chœurs
et guitare), Richard Olson (chant, guitare,
sitar, harmonica), Ben Philipson (chant, guitare,
mandoline) et Karl Sabino (batterie, percussions,
chœurs, glokenspiel) pratiquent donc une pop musique
qui a gardé l’atmosphère générale des volontés
initiales, où il est question de forêt, de verdure et
d’arbre. Une musique riche de sonorités folk, et de détails
minutieux, passés à la relecture rock.
Difficile
de décrire le résultat qui doit autant à Kings of
Convenience qu’à Spacemen 3, à
Feist (ca doit tenir à la manière de chanter de
Allison Brice) qu’à Brian Jonestown
Massacre.
On
se permettra donc la comparaison foireuse et enfumée
qui suit : The eighteenth day of may c’est
un peu comme si les Levellers irlandais
revenaient avec le son de Fairport Convention ou
des Byrds pour jouer à la manière des Charlatans
par le truchement d’une voix féminine toute doucette,
un album que n’aurait pas réussi à écrire The
Stone Roses à la sortie de son premier album studio
=> [4.0]. Le tout ne faisant bien évidemment mouche
qu’en voiture à 5h00 du matin sur l’autoroute
quelque part entre Chartres et Orléans, un peu crevé,
mais étonné de voir comme cet album se marie vraiment
super bien avec la scène d’une voiture filant sur une
route vide, sous un ciel qui rougeoie par derrière les
ombres que projettent encore les tours des châteaux
d’eau sur une plaine par ailleurs aussi lisse qu’un
œuf. =>[3.5]
C’est
pas clair ? Et alors ?
Denis
Verloes
Tracklist
:
01.
Eighteen Days
02.
Sir Casey Jones
03.
The Highest Tree
04.
Deed I Do
05.
Hide & Seek
06.
Twig Folly Close
07.
Lady Margaret
08.
Cold Early Morning
09.
Monday Morning's No Good Coming Down
10.
The Waterman's Song To His Daughter
11.
Flowers of The Forest
12.
The Mandrake Screams
Date
de sortie
: 14/03/2006
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