Attention chronique complètement
partiale. Parce qu’on suit les évolutions du quatuor
de Liverpool depuis walking
with thee, second album plein
de promesses pour son mélange de garage et d’électronique.
Et parce qu’on se doutait que le Winchester
cathedral qui a suivi, se plaçait quelques tons en
dessous du très bon feeling ressenti précédemment à
l’égard des Liverpuldiens.
Surfant -un peu- sur le retour en
force du gros rock à l’ancienne ; Clinic
fait un peu comme Primal
Scream. Le groupe semble en effet se départir des
productions et arrangements à forte teneur en Pro-Tools,
pour céder une plus large part aux racines du rock et
du blues qui explose. Du genre de ceux qu’on
enregistre en moins d’un mois. Différents éléments
sont, du coup, immédiatement perceptibles à l’écoute
du nouvel album. Ils en sont d’ailleurs la signature:
la voix un poil nasillarde du frontman, la guitare blues
saturée, le clavier qui s’envole et un son auquel le
groupe parvient à insuffler des moments noisy garage.
Il y a aussi cette manière de frapper les fûts en
ayant un abondant recours au pied et au larges fûts,
qui accentue l’effet sombre de l’ensemble, les
rythmes tapageurs qui donnent irrépressiblement envie
de taper du pied, la basse saturée qui nous rappelle
tout à la fois les
Primal
Scream cités plus hauts et le rock baggy, et
l’harmonica qu’on ne croyait plus entendre que chez
les vétérans Charlatans.
Ade Blackburn, Hartley's, Brian Campbell et Carl Turney
(pour autant que le line up n’ait pas changé,
et nous n’avons aucune indication en ce sens), au
volant du nouvel album de Clinic
renoue avec la fougue qui a fait la force du premier
opus, tout en conservant quelque chose de l’atmosphère
sombre façon post punk atmosphérique de walking with thee, mais avec un recours beaucoup plus discret à
la production. Une
discrétion qui au fil des réécoutes semble plus
travaillé que juste une abstraction. Le mix, les
instruments, la saturation globale, tout ceci sonne
tellement à sa place, tellement adéquat, qu’on
imagine quitte à se planter, que la majeure partie du
mois de l’enregistrement a été passée à placer
judicieusement chaque protagoniste sonore dans un album
qui oublie le calme catastrophé de Winchester cathedral pour se recentrer sur un rock où ils brillent
non par l’originalité, mais par l’efficacité.
Denis Verloes
Tracklist
01. Family
02.
Animal/Human
03.
Gideon
04. Harvest (Within You)
05. Tusk
06.
Paradise
07. Children Of Kellogg
08. If You Could Read Your Mind
09. Jigsaw Man
10.
Interlude
11. The New Seeker
12. Visitations
Durée :
32’ 39’’
Date de sortie :
16/10/2006
Plus+
Le
site officiel
L’espace
Myspace
La
page chez Domino
Le
clip pour Harvest
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