extra
extra! - We're not that stupid
Future
Now/La Baleine - 2003
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Loin d’être stupides, Extra Extra ! nous
livre avec une facilité déconcertante un premier album
We’re not that stupid, petit bonbon electro-pop
plein de fraîcheur, un régal.
La
petite histoire d’Extra Extra ! est
banale. Elle débute en 1998 quand son membre unique, Olivier
Rodriguez, issu de la scène rock alternative commence à bidouiller des son sur un 8 pistes relié à une
console analogique. Il décide d’écrire des textes en
anglais, et compose une électronique pure et loin de
standards de la ‘french touch’ très en vogue à
l’époque. Extra Extra ! naît d’une
volonté de mixer différents genres comme du funk, du
dub de la house et du rap. Cette diversité plaît,
Olivier mixe dans diverses soirées et notamment au Batofar
sous l’égide du collectif Ciné-Feel. En
l’espace de deux ans, il multiplie les scènes, et
finit par sortir en 2000 un premier EP prometteur (Radio
Friendly chez Crash Records). Cette même année il
rencontre Lena, la future voix du groupe qui écrira
plusieurs titres avec lui dont Blue et le
fabuleux Perfect Bore. En 2001, deuxième
rencontre déterminante avec le troisième membre :
Daniel Neulat, bassiste de son état.
Les
scènes s’enchaînent (au Glazar’t avec Amok,
à l’Usine en compagnie de Rubin Steiner…),
la simplicité et l’énergie que le trio dégage font
mouche : samplers sans automation, pas de bande
enregistrée, une basse et un clavier. Leur premier
single Perfect Bore sort en juin 2003, et
l’album tant attendu en septembre, bénéficiera de
l’assistance au mixage de Matteox et Kid
Loco. Une véritable reconnaissance pour le groupe.
La
petite hsitoire d’Extra Extra ! n’a
certes rien d’extraordinaire, et leur musique colle
vraiment à leur image : modeste, simple et
efficace. La voix caméléon de la chanteuse Lena est
impressionnante, d’un Perfect Bore survolté
au trip-hop de 30 bucks and our dreams, de Waitin
for the modern world très 80s au très tamisé Queen
of lies, elle nous guide à travers les rythmes
basiques et pourtant entêtants de l’album. Autre hit
en puissance Strongman, le titre 1985 si
bien nommé, et le très brumeux Blue qui sont
assez représentatifs de la diversité de composition du
groupe.
We’re not that stupid a véritablement toutes les
qualités du fameux cd qui traîne tout le temps sur un
coin du bureau, que l’on écoute attentivement, ou
bien en fond sonore à tout moment et en toute occasion,
sans se lasser. Une bien belle ambition que celle d’Extra
Extra ! : celle de nous faire partager un
simple moment de bonheur, et de nous faire bouger sur
une musique légère, juste ça.
Un
pari simple ? De nos jours je dirai que ce genre de pari
réussi se compte sur les doigts d’une main. Pas vous ?
Alice
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