The
Walkabouts -
Acetylene
Glitterhouse
records/Chronowax
[3.0]
|
|
|
|
Rapide coup d’œil
au calendrier, pour se rendre
compte que cela fait plus de dix ans qu’on entend
parler, sans jamais vraiment faire de bruit, ni suivre
de vague “hype”, de la
formation de Seattle, emmenée par Chris
Eckman et Carla
Togerson. Dix ans que
leur formule est nourrie au rock pur et simple :
celui qui va de Neil
Young à Pixies
sans passer par la case mode ou la codification dans un
genre aussi vite reconnaissable que démodé. Roots
rock, country rock, arrangements à cordes et quelques
frissons électroniques aussi, parfois, voici ce qu’on
utiliserait pour classer les Walkabouts
si tant est que ces mots aient un sens
.
On retrouve l’opus composé en 2004 par les têtes
pensantes du groupe, réunis par la rage (qui transparaît
dans la musique) engendrée par les rancoeurs, la colère
et la frustration des musiciens durant toute la campagne
présidentielle américaine qui coincidait
pile avec les dates d’enregistrement. Une rage autant
engendrée par la campagne en elle-même que par la pléthore
de médias qui semblaient annoncer une fin du monde
imminente.
Ce sentiment diffus, mais prégnant, fournit un album
clairement orienté rock et produit
avec une sonorité proche du live: très rauque,
très affûté. Ne serait le côté char d’assaut de
la lead guitare façon Pixies,
on se retrouverait presque dans des sonorités un peu
froides, un peu glauques, façon cris de désespoir dans
le brouillard (très forts mais aussi vites étouffés
que prononcés) qu’on ne retrouvait jusque là que
chez The
Auteurs.
Avec cet album, The
Walkabouts
renouent avec leur line up
originel et avec l’esprit vindicatif qui fut un des
fondements du rock avant l’arrivée du marketing. On
aimerait dire que le résultat est imparable. Les
sonorités sont pile dans l’esprit de ce qu’on a
l’habitude d’attendre et d’aimer du bon vieux rock :
immédiateté, crocs acérés et battement du pied. Le répondant
voix masculine/ voix féminine fonctionne bien. La régularité
du groupe depuis 10 ans est saluable
aussi.
Mais
il manque pourtant à Acetylene
cet indéfinissable « truc en plus » qui
fait qu’un bon album devient en quelques écoutes un
disque de chevet.
Denis
Verloes
Tracklist
01.
Fuck Your Fear
02. Coming Up For Air
03. Devil In The
Details
04. Whisper
05. Kalashnikov
06. Have You Ever Seen The Morning?
07. Northsea Train
08. Acetylene
09. Before This City Wakes
10.
The Last Ones
Durée :
52’
06’’
Date
de sortie : 06/09/2005
>
Réagir
sur le forum musique
Plus+
Glitterhouse
France
The
Walkabouts
Ecouter
Fuck your fear
(extrait)
Ecouter
Devil in the
details
(extrait)
|