Avec
Aelita, c’est sous un jour nouveau que nous découvrons
Tied and tickled trio. La densité, l’éclectisme
aventureux et les cuivres épris d’explorations d’Observing
systems laissent ici place à une écriture dépouillée
qui transpire la mélancolie, à des ambiances cinématographiques
dénudées et à une palette sonore faisant honneur au
vibraphone, au xylophone et au glockenspiel (leur omniprésence
contribue largement à l’unité de ton de l’album),
ainsi qu’à quelques traits d’orgue et de mélodica.
Aelita,
décliné sous forme d’un thème et variations en 3
volets, n’est pas sans rappeler, de part la tristesse
qui en émane et ses couleurs harmoniques, la BO
du film Lichter, signée The Notwist (réduit
pour la circonstance aux frères Acher, également
ici présents). Au sein de ce triptyque éclaté
s’immiscent des pièces plus étoffées et développées,
davantage orientées vers un dub réverbéré aux mélodies
répétitives, aux rythmiques sobres et finement
travaillées, à la griffe aisément reconnaissable
(celle de The notwist, Lali puna et du réseau
tentaculaire qui en découle).
Assurément
l’album le plus accessible de Tied and tickled trio
(plus une trace d’improvisation et de dissonance ne
subsiste ici), Aelita s’avère être aussi le
plus évocateur et le plus touchant du super trio qui
n’en a jamais été un.
Sébastien
Radiguet
Durée
: 44’03
Date
de sortie :
4 juin 2007
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