Jay-jay
Johanson - antenna
BMG
- 2002
Fini le look d’éternel
blanc-bec romantique et anorexique des précédents
albums, fini la bossa teintée d’électronique
douce et de quelques scratches. Et Comme dirait
Kraftwerk "We
rare the robots !"
Jay-Jay, comme une ribambelle
d’autres musiciens en manque de sensations 80’s, décide
de donner un coup de jeune, ou plutôt un coup de vieux,
à sa musique et à son look (maintenant déguisé en
androïde mutant digne d’un film de science-fiction
des années 70 programmé dans le cinéma de quartier
sur canal +) et de se lancer, lui-aussi, dans l’electro-pop
aux relents d’Ultravox, Visage, etc...
pour ça il s’adjoint les services d’un membre du groupe
électronica allemand Funkstörung afin de mettre en
boite son quatrième album : antenna.
D’entrée
il joue carte sur tables et annonce la couleur avec le
single cliché et dance-floor, le très "chantons sous la douche" on the radio.
Mais ne nous fions pas aux apparences et allons plus
loin pour voir si le reste est du même tonneau. Et oh
surprise, on découvre finalement que le suédois n’a
finalement pas changé grand-choseà la recette qui a fait
mouche sur les précédents albums, hormis évidemment
l’habillage. On a, une fois de plus droit à de très touchantes mélopées sous influence Jacques
Demy/Michel Legrand. On se rend compte que le
disque tient la route, et qu’un fois évacués les
refrains faciles et un peu pénibles de certaines chansons
(déjà vu, automatic lover), on obtient
de très jolies choses, très agréables à écouter
comme Kate, open up ou encore Tomorrow et
ses violons piqués à Craig Armstrong. En
bonus, un morceau caché très efficace lui-aussi prouve
que le Jay-jay a encore plus d’un refrain dans son sac
et qu’après toutes les romances qu’il nous a déjà
chanté, il est encore capable de composer des chansons
pop qu’on fredonnera encore longtemps sous la douche
ou dans le bain si on a un peu plus de temps.
Benoît
|