Zeebee
- Chemistry
Angelika
Kohlermann/chronowax
- 2004
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Malgré une pochette peu flatteuse dont on cherche encore
le sens, une façon de chanter un peu trop entendue ces
dernières années, Zeebee parvient malgré tout
à séduire avec une recette simple, des morceaux carrés
et une efficacité sans faille qui prouve qu’Angelika
koehlermann ne s’est pas trompée en signant cette
jeune autrichienne au charme inquisiteur et aux qualités
de chanteuse pop évidentes.
Très précoce, Zeebee a débuté
sa carrière musicale très tôt, notamment au sein de
son groupe D-sire avec lequel elle enregistrait
des disques pour un label suisse au cours des années
80. Dotée d’un talent de chanteuse remarquable, elle
s’est frottée à toutes sortes de musiques allant de
la pop au jazz, en passant par le trip-hop, la transe ou
le folk.
Début 2003 elle rencontre le producteur Gerhard
Potuznik connu pour avoir collaboré avec, entre
autres, les Chicks on Speed et pour son travail
pertinent en matière de productions électroniques.
C’est donc tout naturellement que la demoiselle lui
demande de la rejoindre pour travailler sur ce que
deviendra l’album Chemistry.
Outre l’aspect très professionnel qui
ressort de l’album, on retiendra une grande variété
dans le style et les influences très diverses qui
ressortent d’un album à la couleur trip-hop
dominante.
Les mauvaises langues parleront d’un disque daté qui
arrive avec 5 ans de retard et qui ne fait que rabâcher
des choses qui ont déjà été dites par des Bjork
ou des Morcheeba. Mais il serait dommage de
s’arrêter à ces considérations primaires (mais
quelque peu justes) tant le plaisir que l’on éprouve
à l’écoute de cet album est sincère.
Jamais lassant, souvent changeant d’un titre à
l’autre, Chemistry propose une palette très
variée d’ambiances mélancoliques dans lesquelles
domine la voix sensuelle de Zeebee appuyée par
des sonorités électroniques très douces et très agréables.
Sans prétention et avec un goût
prononcé pour les belles choses, Zeebee nous
offre un album maîtrisé et soigné, capable de plaire
à tout le monde, et sans tomber dans la facilité et la
platitude qui ressort souvent de ce
genre de réalisation… CQFD.
Benoît
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