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- Cinémix
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Unversal
jazz - 2003
En 2001, la crème du downtempo
s’attaquait à l’œuvre d’Ennio Morricone pour
un lot de remixes sans saveur et d’une nullité
rarement égalée dans ce genre de projet. En 2003 la
superbe collection Ecoutez le cinéma créée par l’incontournable Stéphane
Lerouge qui réédite des monuments de la musique de
film français (Le cercle rouge, lLa métamorphose des
cloportes, les Grandes gueules...) propose à quelques
musiciens électroniques de revisiter à leur manière
quelques-uns de ces morceaux d’anthologie devenus
aujourd’hui totalement cultes.
Il n'est point
question ici de remix mais plutôt de ré-interprétation. Sur ce canevas, Frédéric
Elalouf, instigateur de ce projet, propose à
des artistes aussi divers que Sporto Kantes, Troublemakers,
Alif
Tree, Swayzak ou les moins connus Zzouf, Nicolas
Repac de travailler à un morceau inspiré par le thème
original.
Hommage évident à François de
Roubaix, Antoine Duhamel, Ennio Morricone,
Charles Dumont, Michel Magne, Serge
Gainsbourg et Jean-Claude Vannier, créateurs
des plus grandes musiques films des années 60/70, cette
série met en lumière les dispositions de chacun des
artistes sélectionnés à proposer une version
totalement moderne et souvent inattendue de thèmes
musicaux classiques.
Sans vouloir décerner félicitations ou
blâmes selon la réussite du travail produit, on notera néanmoins, le
thème de Pierrot le fou repris avec beaucoup de
réussite par Sporto Kantes, la version de L’homme
Orchestre des Troublemakers et de Rubin
steiner que l’on jurerait d’époque, le très délitant
mix François de Roubaix signé Gonzales & Taylor Savvy. On
notera également La Horse de Howie B
toujours aussi à l’aise dans ce genre d’exercice ou
le méconnaissable, mais très réussi, Fantômas
de Swayzak.
A la fois très
varié et très personnel, le traitement infligé aux
musiques de films par les artistes présents sur cette
compilation sonne comme quelque chose de frais et
d’intéressant avec toutefois plus ou moins de réussite
selon les artistes.
Une initiative intéressante que
l’on saluera et qui constitue une alternative aux
belles rééditions parues ces dernières années. Un Cinémix
que tout bon amateur de musique films de la grande époque,
ouvert aux musiques modernes, se doit d’écouter avec
curiosité.
Benoît
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