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Pram
- Dark island
Merge
- 2003
Les membres du groupe Pram seraient-ils des fans de Tintin
pour avoir appelé leur neuvième album Dark island ou
est ce simplment en référence à leur pays d’origine :
La Grande Bretagne ?
Quoi qu’il en soit la musique de Pram est loin
d’être noire et triste, bien au contraire elle a
quelque chose d’enjoué, de décalé qui la rend immédiatement
sympathique ; et ce n’est pas ce Dark island
qui risque de contredire mes propos.
Démarrant sur un morceau easy-listening
que l’on croirait sorti du répertoire de Combustible
Edison, le groupe démontre immédiatement sa faculté
à créer de petits univers musicaux aux accents kitsch
faisant penser aussi bien au cinéma de série Z
qu’aux westerns de seconde zone.
Autour de la voix de la chanteuse Rosie viennent se
poser une quirielle d’instruments qui forment à eux
tous une musique parfois bucolique, parfois feutrée
qui, sur certains morceaux, rappelle étrangement celle
de Stereolab ou encore Broadcast.
Difficile donc de ne pas imaginer des
instants de cinéma à l’écoute de morceaux tels que Track
of the cat,
Penny arcade ou The Pawnbroker qui vous
rappelleront certainement un film de science fiction des
années 50 ou un bon vieux Franju... bref des
films en noir et blanc dans lesquels règne le mystère
et l’étrange.
Pop bancale, faite de bric et de broc
mais totalement chaleureuse, la musique de Pram
ne laisse pas indifférent et se révèle passionnante
au fil des morceaux grâce, notamment, à des
arrangements savants et malins qui rendent l’ensemble
follement attrayant.
Signé sur le label Merge (lambchop,
Superchunk, Magnetic fields...), Dark
island vous fera voyager pour pas un rond dans des
univers de carton-pâte bien singuliers et au combien
charmants. Alors laissez-vous porter par l’adorable
musique de Pram qui vous conduira dans des
endroits magiques et insolites dont vous n’imaginez même
pas les beautés.
Benoît
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