Entendre
un nouveau disque d’Anne Laplantine c’est
comme retrouver une vielle copine que l’on a pas vu
depuis un moment et dont on sait qu’elle a toujours
quelque chose d’intéressant à nous raconter.
Eparpillée sur divers projets, on reconnaît malgré
tout, et entre mille, le son si particulier de la
demoiselle. Plus douce que jamais, elle nous propose
cette fois-ci avec Dicipline de petites comptines
sonores auxquelles on s’attache très vite.
Au cours des années précédentes, Anne Laplantine
nous a promené à travers différents projets. Que ce
soit avec Michiko Kusaki, Angelika Koehlermann
ou simplement sous son propre nom, le petite française
a toujours su garder une identité sonore très marquée
grâce notamment à une instrumentation se résumant
souvent à peu de choses, mais aussi grâce à une forme
de détachement et de désinvolture tout à son honneur
qui ont fait un peu sa marque de fabrique.
Entre Paris et Berlin, Anne Laplantine promène
ses petits instruments cheap pour nous raconter de
jolies histoires musicales très belles et touchantes de
naïveté. Totalement instrumental, ce nouvel album mets
en avant des mélodies raffinées et des harmonies délicates
dans lesquelles on retrouve des instruments acoustiques
tels que le mélodica ou le glockenspiel et où l’électronique
occupe finalement peu de place.
Moins rêches que ses précédents albums (care,
nordheim…) dicipline fait penser à
l’univers merveilleux de la française Colleen
de part la délicatesse et la mélancolie qui s’en dégage.
Comme une sorte de petite musique d’orchestre de
fortune, les compositions n’ont pas leur pareil pour
évoquer des sensations légères de bien-être
palpable. Faussement mélancolique, dicipline
provoque une joie sincère et des sentiments positifs
chez celui l’écoute. Un petit disque qui évoque de
grandes choses.
Benoît
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