The
Departure - Dirty
Words
Parlophone/EMI
[3.0]
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Le monde va vite. A
peine nous annonce-t-on l’arrivée d’un bataillon
musical centré sur le post punk des eighties; à peine
nous annonce-t-on que la nouvelle sensation du genre
nous arrive de la grosse pomme et se fait appeler The
Bravery mâtinée plus
encore de fin de ‘80’s et gratinée de New wave;
que Parlophone nous répond
par The
Departure, présenté
comme la réponse britannique aux sus-cités.
Wow. Tout cela ne
manque-t-il pas un peu de discernement, de temps
d’adaptation ?
Cette course effrénée
à la nouveauté se répercute même sur l’aventure de
The
Departure. En février
2004, peu après s’être formés, ils font les beaux
soirs d’un pub de Northampton. Six mois plus tard David
Jones (vocals), Sam
Harvey (lead guitar),
Lee Irons
(guitar/backing
vocals), Ben
Winton (bass)
et Andy
Hobson (drums) montent sur scène au Reading
festival, font les premières parties de The
Killers ou Graham
Coxon, et signent chez Parlophone
qu’ils se piquent de « choisir » parmi les
offres qu’on leur tend.
Pas étonnant en
fait que cet engouement immédiat. The
Departure n’a pas pour
lui d’ouvrir un genre. Bloc
Party est passé avant,
et les formations telles Killers,
Maximo Park, The
Rapture etc. se sont
montrées précurseurs dans la modernisation par l’électrisation
et le groove, de nos
années post punk à tendances new wave.
Mais The
Departure, s’ils
sonnent adéquatement par rapport à la déferlante à
la mode, argument vente de choix,
a en plus l’avantage d’être profondément
« britannique ». Et le phénomène
identitaire a son importance de l’autre côté de
la Manche.
Un accent immédiatement
reconnaissable pour David
Jones; un traitement de la voix qui abuse de la réverb’
de Robert Smith,
une classe apparente qui place le frontman
dans la lignée de Jarvis
Cocker, des paroles tirées du quotidien, des mélodies
à fredonner (talkshow,
all mapped out) des
gimmick de guitare comme au bon vieux temps de la britpop
de Blur
et Menswwear
(Only
human), une énergie électrique
non feinte pour l’ensemble, un groove
latent qui pousse à se remuer, quelques bidouilles électro
pop pour se placer sous le patronage de Depeche
Mode et un soupçon de pose façon Placebo
pour saupoudrer le tout. The
Departure a tout pour
plaire vite et bien. Sans forcément s’inscrire dans
la durée.
Voilà pour les
meilleurs titres. Pas de quoi fouetter un chat certes,
mais pas de quoi crier à la supercherie non plus. Un
instantané de l’époque, assez interchangeable sans
doute mais pas désagréable non plus. On regrettera
sans doute que la rapidité qui a présidé à
l’ensemble nous dispense de titres qu’on aurait sans
doute plus facilement
relégués en face B. Mais bon… espérons que
les modes leur laissent le temps de briller vraiment
ensuite.
Denis
Verloes
Tracklist
01.
Just Like TV
02.
Talkshow
03.
Only Human
04.
All Mapped Out
05.
Arms Around Me
06.
Lump In My Throat
07.
Don’t Come Any Closer
08.
Changing Pilots
09.
Be My Enemy
10.
Time
11.
Dirty Words
Durée :
40’
47
Date
de sortie : Juin 2005
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