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Dosh
- Dosh
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Anticon/chronowax
- 2003
Martin
Dosh, plus connu pour être le batteur et le clavier
au sein de Fog, décide de se lancer seul dans le
grand bain en sortant son premier disque solo et éponyme.
Prof
de batterie à ses heures perdues dans des écoles de
Mineapolis, Martin Dosh passe le reste de son
temps à jouer de la batterie et de différents claviers
dans le sous-sol de sa maison.
Un
jour il décide sur son matériel un peu cheap (vieux
samplers, pédales d’effets diverses et autres
instruments bricolés) de bosser plus sérieusement les
quelques pièces musicales mises de côté sur bandes
depuis près d’un an.
Composé
de 12 morceaux, ce premier album de Dosh
s’inscrit bien dans la lignée des disques produits
par le label Anticon (Sage Francis, Buck
65, Why ?, Odd Nosdam...),
c’est un album libre, affranchi de toutes les scories
du hip-hop traditionnel et commercial et qui, au
fond, a plus à voir avec la musique folk que le rap
traditionnel.
Sur
ses beats bien gras, ses samples dégingandés et sortis
de nulle part, Dosh s'amuse comme un fou et travaille sa
matière tel un artisan du sampler simple et appliqué.
Avec un son de prolo du hip-hop, Dosh, en Dj
Shadow du pauvre, parvient malgré tout nous séduire
par sa modestie et ses arrangements futés pour lesquels
même l’amateur de jazz forcené pourrait bien se
laisser abuser gentiment.
Multi-instrumentiste, Dosh joue et sample ses
beats mais utilise également tout un tas de bruits
divers tels qu’un aspirateur pour donner au final un
album un peu bancal mais follement attachant dans lequel
le bonhomme laisse libre court à son imagination pour
créer une sorte de hip-folk lo-fi teinté de jazz.
Jamais à court d’idée et toujours prompt à nous
faire profiter de ses trouvailles musicales les plus
extravagantes, Dosh montre sur son premier album
qu’il est plus qu’un simple instrumentiste, qu’il
est de doté d’un certain talent qui le rend capable
de tenir la distance avec un album de hip-hop
instrumental, chose qui n’est, malheureusement, pas
donnée à tout le monde.
Benoît
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