Difficile de croire que cet album signé Ecoplan
ne se trouve qu’à l’état de démo, tant ses qualités
intrinsèques vous sautent au visage dès les premières
minutes. Richesse des mélodies, finesse du son, qualité
de production exemplaire, tout y est combiné pour
donner un disque d’électronica simplement parfait.
Ecoplan
c’est Luc Hespel. Graphiste de
formation, le jeune homme âge de 27 se met à la
musique par l’intermédiaire du multimédia et donne
vie à son projet en 2002. Amateur d’électronica et
de production du label Warp, entre autres, il crée des
compostions douces et suaves faites de mélodies
enfantines comme on peut en entendre chez de nombreuses
formations regroupées autour de labels tels que Morr
Music, City Centre Offices ou Warp.
A
l’écoute de ses comptines sonores lumineuses, on se
dit que Luc Hespel est un garçon forcément
doué vu
la maturité dont fait il preuve sur ce disque qui
n’est encore qu’une simple démo auto-produite.
Avec ses textures sonores parfois rêches parfois
cotonneuses, ses bazlines bien rondes, ses beats
efficaces, Elevator Friendship n’avance que des
atout de premier choix et ne peut que séduire celui qui
possède dans sa discothèque des disques d’Isan,
Opiate, Boards of Canada ou encore Casino
Versus Japan.
Que ce soit sur le swinguant Spelle it
correctly (et sa voix robotique), sur les mélancoliques
bumblebee pop et fall asleep for a long time sur
l’électro hop-hop restored ou le très
Glitch corn flakes Ecoplan avance en
terrain conquis avec des armes imparables faites
d’arrangements solides plus beaux les uns que les
autres devant lesquels on s’incline respectueusement.
Souhaitons au jeune homme de trouver très vite une
maison accueillante et à la hauteur de son talent, car
il en a à revendre.
Benoît
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