Fumer
un ciel : avez-vous une idée de la sensation que
peut procurer un tel acte ? Le parisien Julien
Neto a tenté cette expérience inédite et nous en
propose un compte-rendu sonore. Le ciel en question est
étoilé, peuplé d’astres et les mélodies leur
ressemblent : elles sont perceptibles tout en étant
impalpables, hors de portée. L’air est calme et légèrement
électrisé, poussiéreux aussi, comme l’est cet
entrelacs de nappes enfumées et hypnotiques qui grésillent
en douceur
Cet
air humé, passé indubitablement par les poumons de
Julien, s’en retrouve expiré chargé d’humanité,
aidé en cela par un violon, une flûte, une harpe ou un
plus souvent un piano (celui de son ami et compagnon de
label Keith Keinniff, aussi connu sous les noms
de Goldmund et Helios). Quelques
particules en suspension viennent occasionnellement
apporter une ossature rythmique, de l’ampleur et du
corps à ces volutes cinématographiques qui n’en
manquent pourtant pas.
Sorte
de cousin éloigné du dernier album de Colleen,
ce Fumeur de Ciel tout en filigrane y apporte une
réponse un peu plus synthétique et nappée, mais tout
aussi humaine et poétique, conviant sans peine
l’auditeur à se laisser emporter par son imagination.
Sébastien
Radiguet
Tracklist
:
I
(One)
Sketch
VI
(featuring Keith Kenniff)
IV
(Keats)
Musicbox
Voy
V
(Rivers)
Questionable
things
III
Farewell
Durée
: 43’17
Date
de sortie : juin 2005
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Neto
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