Gin
Palace - Kicking on1/2
Breakin
Beats/Artrocker /Chronowax
- 2004
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Gin palace est un trio londonien qui dépouille
l’essentiel du rock avec un monstre de la guitare, un
sauvage de la batterie et la voix volcanique de MaghanWilkie.
Voilà
pour les présentations relayées par l’attachée de
promotion. C’est tout ?
Presque…
De Londres d’où ils proviennent le groupe a le style.
Un rapide coup d’œil au site internet mentionné en
annexe de la présente,
démontrera assez évidemment que le groupe comme
les les Sex pistols
(Placebo, T-rex, Queen, Scissor sisters, Bowie
et j’en passe…) avant lui, a bien compris que le
rock médiatique n’est pas toujours uniquement
fonction que de la musique qu’on joue. Oscillant entre
look années 30 et dentelles/résilles estampillées
80’ Wilkie se pose là en « woman
in rock » sur le fil tiré entre sexy gothique et
icône rock entouré de ses deux lads a l’air de rien
aka John Free
à la guitare overdrive qui démange et Stuart
Bell accompagné de sa batterie léopard. Tiens pas
de basse ?!
De Londres où ils émergent, ils n’ont pas oublié
qu’un jour est parti ce mouvement Punk qui n’en
finit pas de produire ses rejetons, du côté de la pop
– en remontant vers l’Irlande et les jouvenceaux de Ash-
mais aussi du
côté de la redite, comme en témoignent les Hoggboy
ou les éructations en jacket militaire de Pete
Doherty et Carl Barat avec les
incontournables (et surestimés ?) Libertines.
Une vénération du genre où Gin Palace ne se
laisse pourtant pas enfermer.
Certes
la guitare part dans quelque fureur incontrôlable et
dans une méchanceté mordante qui donne envie de péter
toutes les chambres d’hôtel du monde et de se laisser
convaincre quand Maghan nous parle de la violence
des relations d’adultes poussées à leur paroxysme.
Bien sûr l’album est emballé en moins d’une demi
heure, comme dans les meilleurs moments du rock façon
doigts d’honneurs (hé oui on en met deux en
Angleterre). Evidemment le son est à ce point crade
qu’on se dit que le gars qui tenait la perche pendant
les prises de son devait se cacher quelque part aux
chiottes. Pourtant, il y a dans la musique de Gin
Palace une intrusion récurrente de l’histoire du
rock dans sa plus large acception, qui témoigne d’une
démarche moins bas du front qu’il n’y paraît.
Blues style Jon
Spencer, abécédaire Iggy poppien, Harmonica
chipé à Dylan ou aux Charlatans,
batterie façon armée en marche, cris rauques de PJ
harvey…
En fait pour devenir un groupe phare de la scène
londonienne version 2004, ne leur manque guère que
quelques bons singles bien trempés, qui fassent oublier
qu’en bonnes cigales musicales, on reste un peu trop
sur dépourvus quand
la dernière bise sonore est venue.
A suivre…
Denis
Verloes
Date
de sortie : 20/11/2004
Durée :
25’
24’’
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www.ginpalace.net
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