Boy
Robot -
Glamorizing corporate lifestyle
city-centre-offices/la
baleine - 2003
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Voilà ce qu’il se passe lorsque le hasard est à l’œuvre
avec sa vieille amie la destinée : une rencontre
assez banale, celle de Michael Zorn et Hans Möller,
qui voit naître un modeste projet commun, celui de Boy
Robot, et du très inspiré Glamorizing Corporate
Lifestyle.
L’histoire est basique certes, et le résultat
(10 titres d’une rare efficacité) est fort
surprenant, même si les talents des deux protagonistes
sont depuis longtemps attestés. Hans Möller
(ex-membre du collectif suédois Boulderdash) aime la rythmique qui tape et les jolies mélodies, tandis
que Zorn lui, s’est fait une spécialité
d’une techno pure et dure aux constructions complexes.
Berlin leur servira de lieu de rencontre, et non
contents de se trouver des points en commun au niveau
musical, chose tout à fait banale, ils se trouvent également
être tous les deux fort attirés par le dub.
L’heureux
dénouement se révélera être un album de 10 titres,
préparé en moins d’un an. Boy Robot est une synthétisation
de leurs aspirations communes, ainsi que d’une
collaboration avec deux vocalistes : Barrington
‘Faithful’ Bisumber à la voix chaude (sur le
single ‘dubbien’ Set it for me) et Hanif
Sabzevari (sur le planant Just my reflection and
me).
Ce
premier album est représentatif des diverses influences
des deux compères, et de leurs différentes techniques de création. On ressent la
touche de chacun d’entre eux, et l’album, hétéroclite,
passe de nappes ambient à de la techno qui tape fort,
ou bien du dub, et de la house. Véritablement soigné,
les ambiances variées et parfaitement composées
forment une b.o. agréable et un brin lounge sans tomber
dans une compil’ pour bar à la mode.
Outre
le single dub « Set it for me »,
quelques titres sont totalement aériens et dotés
d’une réelle grâce (Loving You Makes Me Nervous),
nous entraînant dans une mélodie hypnotique (Don’t
panic it’s organic), dans une electronica acérée
(Old habits die hard) ou bien dans une danse
aquatique (My heart’s still beating), pour
enfin se terminer sur When broken consider it sold,
une berceuse cotonneuse, véritable mine de petits sons
tintinnabulants, un régal.
A
noter au passage un clin d’œil - possible – au norvégien
Biosphère (alias Geir
Jenssen), autre bidouilleur de sons devant l’éternel,
avec le titre Glamorizing corporate lifestyle.
Alice
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