Précédé par un bouche à oreille très
favorable, un premier ep impeccable et des prestations
scéniques impeccables, 27:36 1er
album de Gregor samsa s’annonçait donc sous
les meilleurs auspices. Il ne restait plus qu’à découvrir
l’album de ce groupe dont beaucoup l’annoncent comme
un grand de demain.
Gregor samsa
est un quatuor originaire de Richmond en
Virginie, qui doit son nom au
personnage principal du célèbre roman de Kafka
La métamorphose. Disque d’une beauté évidente
dès les premiers secondes, 27 :36 séduit
avec des atouts certes classiques, entendus ici ou là
chez des formations telles que L’altra, Low
ou Slowdive mais avec une grâce infinie et une finesse
musicale qui l’est tout autant.
Composé de trois longs morceaux, en progression lente et
constante, l’album déploie des mélodies somptueuses
et atmosphériques, et montre un groupe appliqué, possédant
un réel talent notamment pour bâtir des compositions
fragiles et raffinées.
En parfaite symbiose, les 2 voix du
groupe (féminine/masculine) se fondent divinement avec
une musique éthérée, jouée sur divers pianos, à la
guitares et la batterie.
Avec des morceaux capables d’émouvoir au plus haut
point, avec des harmonies
éblouissantes et un lyrisme sans emphase, le
groupe de Richmond prouve qu’il possède
incontestablement un gros potentiel sur disque mais
aussi sur scène, où le groupe vous saisit dès le début
pour ne plus vous lâcher jusqu’à la fin du concert.
27 :36 est donc définitivement un album
fascinant par sa force et sa maturité surtout lorsque
l’on sait que les membres du groupe ne sont à peine
âgés que d’une vingtaine d’année. Souhaitons leur
le plus bel avenir qui soit, pour qu’ils nous régalent
encore autant qu’avec ce petit joyaux...
malheureusement, d’à peine trente minutes.
Benoît
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