Slow
train - Illegal cargo 1/2
Murena/Wagram
– 2004
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On avait croisé timidement, sur les opus d’Asian dub
foundation, Keziah Jones et Terry Callier, la
chanteuse anglaise
Lady Z. Alors quand au sortir du Rockslide
festival 2002, on apprend que la miss s’est alliée au
producteur danois Morten Varano, on ira pas
jusqu’à dire qu’on attendait le résultat avec
impatience, mais une distraite curiosité nous pousse
aujourd’hui à l’écoute d’Illegal cargo.
Une voix féminine, un poil de trip-hop
et d’électro… On peut craindre à une nième resucée
de la formule qui fit mouche sur le premier album de Morcheeba,
Nicolette, ou Martina Topley Bird. Il ne faut
pas longtemps pour se rendre compte que Slow train
n’empiète que très timidement sur les terres des pré-citées.
Seul le hit single In the black of night lorgne
vers ces contrées. On ne doute pas, d’ailleurs,
que ce single hante très bientôt les chill-out
des radios indés et des soirées branchées européennes.
Le reste de l’album doit en fait
beaucoup moins aux ficelles de l’électro sympathique
mais sans saveur, dispensée par Morten Varano,
qu’à la qualité exceptionnelle de la voix de la
chanteuse. Mélange de trip-hop ‘94/‘96
et d’atmosphère ouatée, la musique fait la
part belle au piano jazz et aux cuivres en sourdine. Varano semble même
parfois élève appliqué mais sans génie des très dub
Thievery Corporation. Il manque pourtant toujours
le petit éclair de génie qui nous ferait reconnaître
la Varano’s touch, sur laquelle Lady Z
fait montre d’un savoir-faire vocal plutôt jazz et
d’une tessiture « à la Shirley Bassey »
en forme de signature personnelle.
Au final, l’album à peu à voir avec
les standards de l’électro féminine, et
marche essentiellement sur les rives de la
nu-soul et du jazz langoureux version Sade. Un
album à la réussite mitigée oscillant entre musique
un peu fade et talent vocal indéniable. Il ne fera pas
de vague dans la marée électronique, mais devrait
hanter nombre de discothèques
où le culte du groupe importe moins que
l’ambiance feutrée et l’esprit chill-out. Et puis,
c’est surtout un album écrin, qui laisse parfois
entrevoir la perle Lady Z…
Denis
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