Petit
moment d’étonnement du Pukkelpop 2005 (Belgique) et
outsider possible dans la catégorie “Pop anglaise”
en 2006, déboule le premier album de ce
groupe, sans doute un peu étouffé par l’arrivée
tonitruante des compatriotes de label, Arctic Monkeys. Un peu dommage pourtant, de passer si vite à la trappe we
are not the infadels, alors que l’album n’est
pas dénué des qualités qui en font sinon un album
indispensable au moins un album de choix, compagnon
utile de tout pod-battler ou dj cherchant des titres
passerelles entre le répertoire rock de sa soirée, et
les morceaux plus orienté élèctro ou dance.
Car
c’est bien dans la catégorie
Punk-o-electr-o-rock-o-tronique qu’officient les très
anglo-saxons Infadels.
Et il est du coup assez facile de les rapprocher de
Radio 4, Hot hot heat et autres formations, plutôt
outre Atlantique, qui se sont illustrées ces derniers
temps dans un créneau musical similaire. Oui certes un
peu, pourtant ce n’est pas dans les obscurités synthétiques
mi punk mi eighties qu’on a envie d’aller chercher
des points de comparaison.
Non.
De notre côté, par le phrasé non dénué d’accent,
par la manière de chanter très dansante, par l’électronique
modelée comme s’il s’agissait d’une guitare et la
manière presque baggy de tourner un titre… dans une
approche festive de l’ensemble aussi ; nos
souvenirs nous envoient nous rappelant des heures
heureuses des Happy
Mondays et de son bad guy Shaun
Ryder cf. can’t
get enough, le premier single du groupe et le plus
calme murder that
sound.
Ayant
par ailleurs appris un certain groove des heures
glorieuses de la dance/electro du début de ce siècle, we
are not the infadels intègre ces éléments :
blips, cloches, rythme parfois à la limite du funk ou
de la house, à la construction globale de chacun de
leurs morceaux, sans ressentir le blocage par rapport au
format pop ni trop se laisser déborder par les éléments
de syntèse. Intègration d’ailleurs tentée par le Shaun
sus-cité avec son projet un peu bancal Black
grape à la toute fin des 90’s. Et plus récemment,
par les Lo-fidelity
allstars disparus du paysage. A l’inverse de ces
deux groupes -qui ont tenté de mixer les qualités électronique
dansante à l’immédiateté d’un titre pop/rock,
sans jamais arriver à toucher l’efficacité globale,
ni vraiment susciter l’ondulation du bassin- ; The
Infadels, aux singles encore imparfaits, montre
pourtant les prémices d’une bien aguichante machine
à danser. D’autant plus efficace que
l’identification à un groupe et à des mélodies
populaires devraient en faciliter la reconnaissance. On
attend donc la consécration, et on profite de cet album
déjà fort bien cousu.
Denis
Verloes
Tracklist
:
01.
Love like semtex
02.
Can’t get enough
03.
Topboy
04.
Girl that speaks no word
05.
Jagger ‘67
06.
1’ 20’’
07.
Murder that sound
08.
Reality TV
09.
Give yourself to me
10.
Sunday
10.
Stories from the bar
Durée
: 46'08
Date
de sortie : janvier
2005
Plus+
Le
site officiel des Infadels
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