Basé
outré-Pacifique, Over the Atlantic est un duo
formé du guitariste Nik Brinkman
et du docteur ès laptop Bevan Smith,
auteur de 2 chouettes albums sous le sobriquet Signer
(chez Carpark également), et gérant du label
Involve (sur lequel Junica a initialement vu le
jour). Adoptant une ligne de conduite frugale et
terriblement séduisante, axée sur une dream-indie-pop
à guitare sous assistance électronique, le duo nous
est familier dès la première écoute, de part
l’accessibilité de sa musique et son espièglerie en
matière d’accroche mélodique.
Avec
douceur et innocence, Over the Atlantic déploie
de jolies harmonies vocales (soutenues en cela par
quelques chœurs féminins) qui ont quelque chose à
voir avec une certaine pop 90’s, tour à tour
romantique et désabusée (un faux air de Pavement
/Stephen Malkmus rôde dans les parages), soutenues par
des programmations rythmiques aussi basiques
qu’efficaces, incrustées de petits points de couture
électronique et de touches de claviers scintillants.
A
l’occasion, le groupe s’égare vers des territoires
où les guitares dessinent des halos électrisés (le
bien nommé Kevin Shields), voire d’imposants
nuages à l’opacité impénétrable (une France
noyée sous la saturation).
Lorsque
le duo met le paquet, il talonne de près The Postal
Service (un brin d’érudition en moins quand même,
mais une telle comparaison est forcément flatteuse), et
ce à deux reprises : d’abord sur un Honest
words désigné pour tamponner la cervelle avec ses
chœurs chatoyants et ses boucles de guitare ensoleillées,
puis sur le final Fly to the States, qui sur près
de 10 minutes, prend doucement son envol, sinon vers les
States, vers un morceau entêtant à souhait, prenant de
l’étoffe par étapes successives (rythmique en
paliers, mise en place d’une basse binaire, apparition
de séquences, superposition et crescendo de nappes qui
conduisent vers un épais brouillard). Un point final de
belle envergure à un disque qui séduira les amateurs
d’indie-pop bien ficelée, mi-numérique, mi-sucrée.
Sébastien
Radiguet
Tracklist
:
Starsign
Glass
breaks
Jess
Kevin
Shields
Heart
land
France
Honest
words
35
black and white
I
cannot believe
Fly
to the States
Durée
: 40'15
Date
de sortie
:
19
septembre 2006
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