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- L'âge d'or de Tricatel
Tricatel/Naive - 2004
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Il
suffit de se plonger dans le livret de cette belle
compilation pour se rendre compte comment le label Tricatel
a traversé ces cinq dernières années et avec quel
panache il a comblé un vide en matière de musique pop
libre et décontractée. Grâce des albums définitivement
cultes que ce sont ceux de Valérie Lemercier,
d’April March ou du "big boss" Bertrand
Burgalat, Tricatel fait désormais référence
en la matière.
Arrivé en pleine vague Easy-lstsening, le label
trouva très vite sa place dans la grande famille du
rock français grâce à un style unique et décalé.
Pas aussi poseur que les apparences pourraient le
laisser croire, et avec il a très vite affirmée sa
forte personnalité, notamment avec la compilation au
coeur de Tricatel.
Rapidement
on a compris que Tricatel était plus qu’un
label mode et second degré et qu’il pouvait proposer
des disques magnifiques, aux musiques intenses, héritières
d’un passé ambitieux mais aussi aux textes souvent mélancoliques
et très beaux. Plus qu’un son Tricatel est né
l’esprit Tricatel. Un esprit que l’on
retrouve d’ailleurs bien sur plupart des sorties,
aujourd’hui au nombre de 25.
De cette compilation en forme de
premier bilan, on retiendra aussi l’incroyable
diversité des genres présents sur le catalogue :
Même si la pop prédomine sur l’ensemble, on appréciera
les déclinaisons offertes ici. D’Helena et sa
bossa-nova sucrée, en passant par la sophistication du ssssound
of mmmusic de Bertrand Burgalat, les
arrangements luxuriants d’André Popp ou de David
Whitaker, rien ne manque pour dire que
Tricatel est un label éclectique, capable de nous
surprendre à chaque album. Et même quand il s’agit
de produire le denier High Llamas (groupe pop
magnifique mais déjà ancien et reconnu) c’est pour
nous offrir peut-être le plus beau et le plus
sophistiqué qu’il ait écrit. Oui Tricatel
rime aussi avec raffinement.
Au final, même si L’age d’or de tricatel est
plus destiné aux nouveaux venus qu’aux convaincus
(pas le moindre inédit ici), il n’en reste pas moins
un formidable témoignage de ce label unique et au
combien respectable qui a su apporter un peu de frivolité,
de dandysme décalé et sans prétention dans le paysage
musical français.
Absent
des podiums et de toute gloriole médiatique, Tricatel
et son mentor, le génial Bertrand Burgalat,
reste un label libre et sans barrière qui risque bien
de nous surprendre encore pas mal au cours de la décennie
à venir.
Benoît
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