musique

Moodorama - Listen 

audiopharm – 2003

 

 

    

    Apparu sur une scène downtempo nu-jazz en 1998, alors en plein essor, avec des groupes aussi fameux, dans leur genre, que Morcheeba, De-phazz ou Mo’horizons, Moodorama sort son premier album Basement Music et c’est en 2000 que le groupe se fait remarquer un peu plus avec Music for collapsing People.

Aujourd’hui, en 2003, alors que le genre musical parait bien essoufflé, le duo allemand Martin Senneborgen / Robert Zierhofer revient une troisième fois avec un disque dans la lignée des précédents dans lequel ils mélangent toujours et encore Bossa nova, jazz, downtempo et rythmes du soleil pour un disque, certes assez classique, mais très élégante et qui se révèle d’une grande sensualité. En somme, idéal pour les chaudes soirée estivales. 

 

    Autant le dire tout net, on n’attendait pas de révolution de palais au sein de Moodorama tant leur machine semble bien huilée et se révèle toujours capable de produire des titres aux sonorités chaudes capables de vous transporter sur les plages de Copacabana en moins de temps qu’il n'en faut pour le dire. Néanmoins, là où le sommeil vous gagne souvent à l’écoute de certains albums de ce genre, on reconnaîtra à ce Listen la capacité à vous tenir éveillé pendant près d’une heure avec des titres finalement assez accrocheurs et à la diversité toute remarquable.

 

    Sans vouloir négliger certains morceaux, on portera malgré tout notre attention sur certains et notamment The second coming et son nu-jazz lascif, For Shiva et ses influences asiatiques ou encore le très joli Sweet Toffee qui ouvre l’album, avec en prime la voix Kerstin Huber qui apporte à l’album une touche de sensualité supplémentaire.

 

    Sans être novateur mais tout en restant foncièrement honnête, le troisième album de Moodorama aura le mérité de toucher à tous les courants musicaux que l’on peut trouver dans la musique downtempo actuelle. Disque idéal pour vous accompagner le temps d’un été, Listen, gagne, sans prétention, le pari de rester sur la platine aussi longtemps qu’il le faut, juste le temps de se relaxer et de déguster un cocktail bien frais.

Euh... un peu plus de rhum et moins de jus de fruit... merci.

 

Benoît