Little
- Oscar
autoproduction
- 2003
Sur
la pochette du disque, un poisson fait de papier, avec
un coquillage en guise d’œil, vous regarde
bizarrement en ayant l’air de dire « tu va voir
ce que tu va entendre monb gars ! » Alors on
laisse vite le poisson à son hameçon et on glisse le
cd dans la platine pour découvrir un disque de musique
électronique un peu transe, un peu tribal, un peu
ambiant, voire mystique, dans lequel on découvre sous
les machines de vrais instruments bien de chez nous..
plutôt bien de chez lui.
Car pour bien vous situer les choses, Little est
un pseudo sous lequel se cache Eric, un musicien rennais
qui a décidé de ne pas cacher ses origines sous son
sampler en incorporant à sa musique des instruments
traditionnels tels
que la cornemuse.
Comme
un grand, il enregistre chez lui, entre son ordinateur
et sa guitare. Faisant la part belle aux musiques
d’ambiance, Oscar est un disque d’atmosphères
qui se situe bien dans l’esprit des musiques
transe/tribales, à la fois hypnotique et envoûtant.
Après un premier single et des participations à
diverses compilation, Little sort enfin en
octobre 2003 un premier album très attendu par ceux qui
le suivent depuis quelques temps et qui risque bien de séduire
les amateurs d’une musique électronique hybride aux
rythmes techno et baignée d’instruments coutumiers.
Loin de Bali, ce jeune rennais joue une musique colorée
(on y trouve du dub, du blues, du trip-hop…) sans
conteste taillée pour la scène, une scène sur
laquelle des morceaux tels que Fuzz-fuzz, Homa,
ou les dansant Wavefortom, Tarzhan ou le
bien nommé Breizhexctazy risquent fort de tomber
la coiffe des grand-mères bretonnes pour les faire
rejoindre le dance-floor.
The
Leeds - 24 hours
elp!
- 2003
Le
label Elp! nous avait convié il y a quelques
temps à découvrir ses petits protégés de Novela
pour un disque intéressant aux forts accents des Cardigans
et dans lequel on relevait un réel potentiel pour la
musique pop, charmeuse et faussement désuète, à
laquelle on s’attachait finalement vite.
Sur
un canevas un peu différent, mais avec des envies tout
aussi franches, The Leeds propose des pop-songs
en anglais tout en essayant de ne pas trop se servir de
la photocopieuse, souvent trop utilisée chez les
petites formations frenchies désirant ressembler
à leurs aînés anglais.
Dans un style pop de chez pop, la chanteuse Pandora
Burgess pose sa voix sur des titres, la plupart
assez courts, certes plutôt plaisants, mais qui
manquent parfois un peu de coffre. Entre jolies ballades
et titres plus franchement rock, le groupe propose des
morceaux que l’on croirait tout droit échappés
d’une émission de Bernard Lenoir des années
90, à l’époque de la brit-pop, quand les filles
tenaient la dragée hautes aux garçons. On pense alors
à des formations comme Echobelly, Elastica,
ou encore Sleeper pour un disque décidément un
peu trop sage et
gentiment daté, hors d’époque.
Benoît
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