Derrière
ce pseudo un peu ronflant de Last of the real hardmen
se cache l’âme sensible de Chris Summerlin,
baroudeur qui a passé 6 mois de son existence à
parcourir l’Australie, en long, en large et en travers
(d’où les 10,000 miles). Il en est revenu avec
11 plages musicales écrites pour alimenter un carnet
(intime) de voyage, riche en nuances et en émotions. Ce
sont à ces mêmes p(l)ages que Birdwar offre une
seconde vie presque 3 ans plus tard, les enrichissant au
passage de 6 titres issus d’un 10’’ passé
incognito sur le label néo-zélandais Lone hand.
Le
pilier central de ce disque est assurément la guitare,
ou plus exactement les guitares, de l’électrique un
peu rêche et tendue à l’acoustique boisée et
bucolique. Ces cordes d’origines diverses sont assemblées
sur un 4-pistes, occasionnellement doublées de quelques
fields recordings autochtones, d’une batterie au jeu
sec, d’un soupçon d’accordéon ou de vibraphone,
rien de plus. Et pourtant, ce disque s’avère être un
vecteur remarquable de beauté et d’émotion, riche en
variations (à l’instar des paysages auxquels ce garçon
a dû se trouver confronté). On se balade d’une
vieille complainte blues à un folk pastoral boisé, en
passant par un post-rock de chambre aux effluves et
tensions urbaines, évoquant tour à tour des noms
connus tels que Jim O’Rourke, Aerial M
(et projets assimilés, antérieurs et postérieurs), Jack
Rose ou le maître John Fahey, auquel un
hommage est rendu en fin de parcours.
Un
parcours qu’il est vivement recommandé de suivre, même
si l’égarement est à la clé.
Sébastien
Radiguet
Tracklist
:
(Intro)
Curse
of the wolves
Leonay
Forest
fields Hyson green
I
can see it coming and it’s bad
Bubbleburster
(interval)
In
Narita I stole a kimono
Scene
direction: airport lounge
Phillip
island
Ten
thousand miles
Claire
Me
vs the combine
Song
for honey
All
this shit I’m eating is leaving a bad taste in my
mouth
Goats
Dance
of the inhabitants of the invisible city of Bladensburg
Durée
:
67’39
Sortie
:
10 octobre 2006
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