musique

Dub Tractor - More or less mono  

City center offices/D'ici d'ailleurs 2003

 

 

 

    Point de confusion ici, Dub Tractor ne joue pas de la musique dub comme on l’entend au sens premier du terme, mais bel et bien de l’électronica chirurgicale enfumée et propice aux voyages vers les plus lointains horizons. Installez-vous confortablement le train va bientôt partir.

 

    Anders Remmer, citoyen danois en provenance de Copenhague et le chef de projet de Dub Tractor, n’est pas un inconnu pour les amateurs du genre, puisqu’on le retrouve également au sein de formations électroniques telles que Opiate ou Future 3, des formations électroniques auxquelles on doit de passionnants albums ces derniers mois. Un brin plus abstraite, mais toute aussi riche, la musique de Dub Tractor nous prend délicatement par la main pour nous emporter vers des endroits tranquilles au relief peu abrupte et enchanteur.

 

    Harmonieuses et tranquilles, les neuf compositions de More or less mono semblent planer littéralement au-dessus de la mêlée avec ses nappes embrumées, ses boucles aériennes et son spleen flamboyant auquel on à peine à résister. Neuf pièces maîtresses, parmi lesquelles on retiendra I dont care, improbable single de l’année, qui démontre la volonté de Dub Tractor ne pas forcément négliger l’aspect pop de sa musique.

 

    Musique facile pour gens difficiles, disait une compilation il y a quelques années, tel pourrait être finalement l’accroche pour More Or Less Mono, un album fluide, lumineux et simple que l’on pourrait finalement offrir à n’importe qui (ou presque) et qui s’accompagnerait volontiers d’un joli bouquet de fleurs de printemps.

 

    Alors même si Anders Remmer n’est pas seul aux commandes de Dub Tractor il n’en est pas moins un savant architecte sonore à qui l’on doit désormais bon nombre de petites perles musicales qui, certes, se ressemblent un peu toutes mais auxquelles on reste très attaché et qui nous procurent toujours beaucoup d’émotion.  

 

Benoît