Octobre
- when we were crowds of thousand
auto-produit
[3.5]
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Messieurs les labels, il serait peut-être temps de se réveiller.
Non ? On évoquait il y a quelques mois la réussite
de l’album de Komakino
aka Michaël de
Almeida, toulousain inspiré, qu’on imaginait cloîtré
avec son ampli et sa pédale d’effet, dans son home
studio. Album patchwork de ses différents travaux
essaimés sous le manteau et sans doute en CD-R pour la
majeure partie.
On disait le bien qu’on
pensait du bonhomme fortement influencé par les
ambiances du rock
à guitare des années 80 réalistes. Ou par celui, à
guitare, du début de la décennie suivante, shoegazzer
d’abord, puis façon Primus,
Pixies ou Pavement,
capable de condenser le propos au format pop. On disait
que le résultat tenait de la recette originale et que
le plaisir de l’auditeur qui a grandi au son de ces
différentes époques s’en trouvait irrémédiablement
touché.
Komakino
évolue et se mue aujourd’hui en Octobre
(faudra bien qu’on arrête un jour de lui chiper les
noms de groupe avant qu’il ne paraisse au monde des
gens recensés à la Sacem aussi), mais le propos reste
le même. Mieux, il se trouve ici recentré par le
passage au « premier vrai album ». Octobre
use de la recette qui nous a séduit précédemment et
parvient à la renouveler, à lui donner de l’ampleur
et une direction qui se précise au fil de l’album.
Une voix féminine en fil rouge, un peu froide, un peu
absente ; cette guitare distordue qui déferle en
appui, ou en nappe, et une capacité à trouver soit
l’arrangement, soit le gimmick, soit le déroulé qui
ramène chaque titre au format pop. L’ensemble est au
diapason de la saison qui lui prête son nom. Entre gris
clair et gris moyen, à forte tension sous jacente. A
forte dose d’énergie sombre en provenance du côté
obscur de la force.
Alors bien sûr on imagine
qu’avec un studio plus balèze, avec un mixage léché
et une production nettoyante, le son d’Octobre
gagnerait sans doute en ampleur et en efficacité, si
son auteur parvient à ne pas faire sombrer l’ensemble
dans un clinique de mauvais aloi. Toujours est-il qu’Octobre
réussit, sans aide et en auto-produit, l’album
qu’on ose même plus espérer de M83. Il y infuse
80’s puis 90’s sans tomber dans la parodie de l’époque
si souvent de mise ces derniers temps dans le monde de
l’électro. Amis labels… à vos téléphones. Amis
lecteurs, contactez l’auteur.
Denis
Verloes
Tracklist
01.
Pills
02.
Nadine
03.Kanohiro
04.
Afraid of something
05.
Parasite
06.Hilla
07.
Picture of the stars
08.
Enemy
09.
A hatchet for the honeymoon
10.
Speedway
11.
A like Annie
12.
Just something I can ignore
13.
I remember
Durée:
43’04
contact
Michaël de Almeida
3
rue Viguerie. F-31300 Toulouse.
poline@9online.fr
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Chronique
de l'album de Komakino
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