Wigwam
- One star awake
Peace
corps project/chronowax - 2003
Formé par le Gallois Richard King, Wigwam
est le premier groupe, avec son (mini)album One star
awake à sortir sur la structure Peace corps
project.
Composé de 5 titres, dont le dernier fait plus de 13
minutes, One star awake ne s’impose pas comme
un disque d’époque actuelle mais se veut plus
intemporel avec des constructions et des arrangements
qui évoquent bel et bien les années 60,70 et tout leur
cortège d’images sonores ou visuelles. Alors inutile
d’attendre plus longtemps avant de se pencher sur cet
étonnant disque qui semble bien nous ramener plus de 30
ans en arrière.
D’emblée sur le premier titre Corn
Riggs des sonorités actuelles se mêlent à des flûtes
et des percussions, accompagnées de chœurs célestes
qui semblent issus de groupes pop-folk psychédéliques
à tendance franchement hippie.
Plus loin, sur Black water side on pense plus à Joan
Baez avec une instrumentation minimaliste basée sur
une guitare qui respire la sérénité et qui sent bon
le feu de camp sur le Larzac.
Avec Down by the salley gardens la musique lorgne
vers un Pink Floyd des débuts grâce notamment
à une voix transformée et planante qui rappele bien
des refrains de l’époque des chemises à fleurs et
des mi-bus Wolkswagen avec de grosses fleurs
peintes dessus.
Sur Dear sheperds on jurerait entendre Sonny
& Cher sur une face B du single I got you
babe. Enfin avec she moved through the fair,
la pièce maîtresse de l’album, Richard King nous
convie à une sorte de transe mystique dans laquelle il
s’en donne à cœur joie pour raviver tous les
souvenirs d’une époque lointaine mais qui entretient
encore malgré tout une forme de nostalgie même chez
les personnes qui ne l’ont pas vécue parce que trop
jeunes.
Sans tomber dans le piège de la musique
hommage, ou du plagiat d’une musique d’époque, Wigwam
parvient à faire marcher la machine à remonter le
temps sans trop de difficulté pour nous offrir un
disque digne et sans excès de nostalgie dans lequel les
amateurs d’une certaine forme de post-rock pourraient
bien y trouver leur compte.
Benoît
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