musique

Holden - Pedrolira    1/2

Le village vert/Small/Sony - 2002

    Ne faisons pas la fine bouche. Il est si difficile, aujourd’hui encore, de trouver un bon disque de chanson pop que lorsque l’on écoute un album comme Pedrolira on ne peut qu’être satisfait de par les évidentes qualités musicales démontrées tout au long de cet album. 

    Pedrolira est le second album d’Holden qui arrive  près de quatre ans après un premier essai, L'Arrière monde, sorti dans une quasi-indifférence à l’époque. Mais aujourd’hui beaucoup de choses ont changé et c’est avec une presse assez élogieuse et des chroniques à droite, à gauche qu’Holden débarque à nouveau, bien décidé à nous prouver les qualités de son nouvel album.

    Produit par Uwe schmitt (Sénor Coconut), l’homme qui a converti kraftwerk au cha-cha, Pedrolira propose onze chansons portées par la voix douce de la chanteuse Armelle (entre Enzo Enzo et Françoise Hardy) accompagnée par une section rythmique très jazzy et les arrangements, vraiment très brillants, qui vont de paire rappelant parfois la les ambiances musicales d’un Chet Baker. L’ensemble donne quelque chose de très varié, de très sympathique et d’assez innocent, bref, de très agréable à l’oreille. On pense souvent au Katerine des débuts et notamment sur je te reconnais ou série B avec leurs arrangements easy-listening. Mais malheureusement, et c’est là que le bas blesse (un peu) : les textes ne sont vraiment à la hauteur de la musique. Si c’est plus pareil fait mouche 2 fois (au début et à la fin), le reste ne suit pas. Les textes, en majorité assez lisses et inoffensifs, ne marquent pas les esprits et s’envolent trop vite, une fois le disque remis dans son boîtier. On réécoute plusieurs fois pour tromper la première impression, mais non, on ne trouve pas la force ni la précision du verbe qu’on était en droit d’attendre sur un tel album. Dommage étant donné la qualité de la production musicale des chansons.

    Mais ne faisons pas la fine bouche, Pedrolira se place malgré tout en haut de la pile et vaut bien ces centaines de chanteurs très éphémères qui polluent les ondes hertziennes habituellement. Alors quand on entendra Holden à la radio on sera quand même très heureux.

Benoît